Après un an et demi d’investigations, aucun élément matériel n’a permis de mettre en cause l’authenticité du document publié par Mediapart en avril 2012 sur le financement libyen de Nicolas Sarkozy. L’ancien président a été entendu le 10 octobre par les juges chargés d’instruire sa plainte pour « faux et usage de faux » contre Mediapart : nous publions ses principales déclarations. Par ailleurs, une information judiciaire se poursuit pour « corruption active et passive », « trafic d'influence », « faux et usage de faux », « abus de biens sociaux ».
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NicolasNicolas Sarkozy a donc commencé par un mensonge. « C’est la première fois que je dépose plainte contre la presse, attaché que je suis à la liberté de la presse », a-t-il affirmé aux juges René Cros et Emmanuelle Legrand, le 10 octobre. L’ancien président a été entendu comme plaignant, à la suite du dépôt d’une plainte avec constitution de partie civile, non pas pour diffamation mais pour « faux », « usage de faux » et « diffusion de fausses nouvelles » visant deux articles consacrés par Mediapart à l’affaire libyenne. Le directeur de Mediapart, Edwy Plenel, et les deux auteurs de cet article ont été entendus sous le statut du témoin assisté, fin novembre et début décembre. Ils ont dénoncé cette procédure contournant le droit de la presse (article à lire ici).