Plus de règles, plus de vie

Les femmes devenues enceintes hors mariage n’avaient d’autre choix que d’entrer dans des maisons pour mères célibataires, où les bébés qui ne mouraient pas étaient donnés à adopter. Une honte dont le gouvernement irlandais, dans un récent rapport, n’a pas eu le courage de montrer l’ampleur.

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Tuam, Castlepollard (Irlande).– En 1976, Sheila a 19 ans. On l’emmène à la discothèque. Elle y rencontre des garçons, des étrangers. L’un d’eux se montre entreprenant. Elle ne connaît rien au sexe, n’a jamais entendu parler de contraception. L’Irlande catholique n’éduque alors pas ses filles, mais blâme celles qui ont le malheur de tomber enceintes sans s’être mariées. Les règles de Sheila s’arrêtent, sa vie aussi. Comme des dizaines de milliers de jeunes femmes, elle est envoyée purger sa peine dans l’une des maisons pour mères célibataires dont la simple évocation fait aujourd’hui frissonner l’Irlande.

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