Proche et Moyen-Orient Chronique

Gaza n’est pas une ponctuation, c’est une accusation

Le cessez-le-feu à géométrie variable est un leurre supplémentaire, souligne la journaliste et poète Nour Elassy dans sa chronique. Il permet à Israël de gagner du temps, tandis que la diplomatie cautionne le mensonge.

Nour Elassy

Ils disent que les armes se sont tues et que la trêve tient bon. Ils ont mis un pansement sur la plaie et appellent cela un cessez-le-feu. Si les mots peuvent être embellis, les corps, eux, ne le peuvent pas. Depuis la signature de l’accord de cessez-le-feu, le 10 octobre, la physique de la violence refuse d’apprendre de nouveaux verbes : les gens continuent de mourir, les passages frontaliers restent fermés arbitrairement et les promesses sont détournées en échappatoires qui ressemblent à de la diplomatie. Un cessez-le-feu sans honnêteté n’est pas une trêve, c’est un mensonge consacré par le silence.

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