Migrations Reportage

Sur les plages d’Oran, un « mur de la honte » pour endiguer l’exil

Dans cette ville de l’Ouest algérien, les autorités ont choisi d’ériger un mur à certains points des plages pour contrer les départs de migrants par la mer. Habitants et collectifs citoyens dénoncent son « inefficacité » et un « désastre écologique ».

Nejma Brahim

Oran (Algérie).– 9 heures du matin, à Aïn El-Turck. La petite plage de Trouville, située sur la corniche oranaise, se réveille ce lundi 7 mars aux sons des marteaux-piqueurs et des cris des ouvriers, qui s’attellent à construire le mur que les autorités ont décidé d’ériger pour lutter contre l’émigration par la mer en Algérie (harraga ou harga en arabe). Un mur de béton percé de fenêtres que beaucoup ont vite qualifié de « mur de la honte », défigurant certaines parties du littoral et bouchant l’accès aux plages des riverains, excédés par le projet.

Réservé aux abonné·es

Se connecter

La lecture des articles est réservée aux abonné·es

Se connecter