L’assaut final sur Alep s’est accompagné d’innombrables informations contradictoires. En l’absence de journalistes sur place et face aux bilans très variables des organismes de défense des droits de l’homme, une grande inconnue entoure aujourd’hui le conflit : combien de victimes ?
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C’estC’est la source qui revient le plus souvent dans les articles portant sur le conflit syrien : l’OSDH – l’Observatoire syrien des droits de l’homme – est régulièrement invoqué pour dresser le macabre bilan de cette guerre. Les trois agences de presse mondiales, AFP, AP et Reuters, s’appuient sur ses chiffres. Pourtant, d’autres organismes existent, et ils donnent des estimations sensiblement différentes. L’ONU elle-même ne fait plus d’analyse chiffrée du conflit depuis 2014. Et le régime de Damas ne donne plus aucune information sur ses propres pertes depuis 2013. En cinq ans et demi de guerre, combien de personnes ont été tuées, combien forcées de quitter leur ville, combien ont disparu… ? Est-il possible de mesurer l’hémorragie ?