Sur la côte occidentale de l’Inde, à hauteur de Goa, le littoral est entrecoupé d’innombrables rivières au milieu d’une végétation luxuriante. Par endroits, ce paysage idyllique doit encore ressembler à ce que découvrit le navigateur portugais Vasco de Gama en arrivant, en 1498, après avoir contourné le continent africain. Il se prolonge au sud, au-delà de Cochin, de même qu’au nord, en direction de Bombay. C’est là, aux confins méridionaux de l’État du Maharashtra, que pourrait être bientôt bâtie la plus grande centrale nucléaire du monde, à proximité du port de pêche de Jaitapur. Le site est formé d’un large plateau cultivé, qui émerge des mangroves pour plonger en pente douce dans la rivière Arjuna, côté terre, tandis qu’il est bordé de longues falaises, côté mer. Il est promis au groupe français Areva, qui a remporté, il y a maintenant cinq ans, un contrat portant sur la construction de six réacteurs de type EPR, représentant, au total, une puissance électrique installée de 9 900 MW. L’équivalent de six Flamanville.
Asie et Océanie Enquête
Modi veut passer les ONG indiennes aux rayons X
Depuis début 2015, le gouvernement nationaliste au pouvoir à Delhi a gelé les activités de 17 000 organisations non gouvernementales, leur reprochant de se financer à l’étranger et d’agir contre les intérêts du pays. Parmi celles-ci : Amnesty International, ActionAid, Survival International et Greenpeace India.
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