Membres ou non de la royauté, les personnes queers ont toujours contribué à l’histoire du Royaume-Uni, masquées par une écriture hétéronormée que la recherche efface peu à peu. Mais comment leur appliquer un filtre moderne sans leur imposer une identité anachronique ?
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LondresLondres (Royaume-Uni).–« Ce n’est pas uniquement l’amour qui n’ose pas dire son nom, c’est aussi l’amour qui n’ose pas laisser de trace », lance un corbeau, joué par une actrice transgenre, du haut d’une balustrade en bois érigée dans une salle en pierre de la Tour de Londres. Dans son costume qui rend hommage à l’oiseau fétiche de la forteresse, Kim Tatum prolonge le poème Two Loves (1892) de lord Alfred Douglas. Un texte cité lors du procès de celui qui fut son amant, Oscar Wilde, en 1895.