Le mercredi 7 janvier 2015, alors que la ville de Gennevilliers est encore assoupie, le couple exécute le Fajr, la prière de l’aube. Puis Chérif Kouachi lit le Coran et guette à la fenêtre. Izzana, son épouse, surfe sur Internet. Personne ne dit mot dans l’appartement de 20 m2. À 9 h 40, on sonne à la porte. Il s’agit de Saïd, le grand frère venu de Reims. Izzana s’en étonne, Chérif la rassure : ils vont faire les soldes. Cela ne la soulage pas tant que cela. Lors d’un des derniers séjours de Saïd, elle a dû dormir dans la cuisine, application du principe de non-mixité oblige. Cette fois, le Champenois repartira en fin de journée, lui promet son mari. Sur ce, les deux frangins sortent. Chérif, pull et bas de survêtement noirs, manteau trois-quarts gris foncé, claque la porte. Il est 10 h 30.
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