L'arrivée des forces de police à l'Hyper Cacher, le 9 janvier 2015.
Tous les enquêtes et comptes rendus d’audiences de Mediapart du procès des attentats djihadistes de janvier 2015 à Charlie Hebdo, Montrouge et l’Hyper Cacher, qui firent 17 morts.
Mediapart publie le récit, minute par minute, de l’attentat perpétré par Amedy Coulibaly le 9 janvier 2015 et qui a fait quatre morts à l’Hyper Cacher de la porte de Vincennes. Ce récit est tiré du livre Femmes de djihadistes, écrit par Matthieu Suc, journaliste à Mediapart.
Amedy Coulibaly a commis deux premiers attentats les 7 et 8 janvier 2015 à Fontenay-aux-Roses et Montrouge, où la policière municipale Clarissa Jean-Philippe fut tuée.
Le 7 janvier 2015, les frères Kouachi ont semé la terreur, faisant onze morts à Charlie Hebdo et une douzième victime, un policier, boulevard Richard-Lenoir dans le XIe arrondissement de Paris.
L’ombre des principaux complices présumés va peser sur le procès des attentats sanglants de Charlie Hebdo, de Montrouge et de l’Hyper Cacher. La cour d’assises spéciale va devoir se contenter de juger des seconds couteaux.
Libération révèle le contenu d’auditions désignant l’Algérien Abdelnasser Benyoucef comme l’un des commanditaires de la tuerie de l’Hyper Cacher. Depuis quatre ans déjà, Mediapart le présente comme l’instigateur de la vague d’attentats commis par l’État islamique en France. Enquête.
Proches des tueurs de Charlie Hebdo, les commanditaires présumés des attentats de l’Hyper Cacher et du 13-Novembre étaient voisins de palier à Raqqa. Ensemble, ils ont planifié les attaques qui ont ensanglanté l’Europe.
Au procès des attentats de janvier 2015, le collègue et la veuve de Frédéric Boisseau ont évoqué celui qui fut la première victime des frères Kouachi. À travers l’histoire de cet agent de maintenance, ils ont rappelé le devoir de mémoire envers les victimes anonymes du terrorisme.
Au procès des attentats de janvier 2015, les membres de Charlie Hebdo ont fait revivre leur rédaction avant qu’elle ne soit décimée par des terroristes. Selon leur tempérament et la nature de leurs blessures, ils ont livré des témoignages pudiques, cliniques ou à fleur de peau. Toujours bouleversants.
Une demi-douzaine de policiers ayant croisé les frères Kouachi en bas de Charlie Hebdo ont témoigné, avec émotion, des traumatismes qu’ils conservent cinq ans après, et évoqué le souvenir d’Ahmed Merabet, leur collègue abattu par les terroristes.
La cour d’assises spéciale a examiné jeudi et vendredi les deux premières attaques d’Amedy Coulibaly à Fontenay-aux-Roses et Montrouge, les 7 et 8 janvier 2015. Les avis convergent pour juger que le complice des frères Kouachi espérait attaquer l’école juive de Montrouge.
Mediapart a reconstitué le cheminement qui a conduit deux frères habitant à Gennevilliers et Reims à commettre l’attentat du 7 janvier 2015, sur un ordre donné quatre ans plus tôt par une organisation terroriste basée au Yémen. Récit.
La cour spéciale de Paris a commencé l’examen de l’attaque de l’épicerie juive de la porte de Vincennes par Amédy Coulibaly qui a fait quatre morts, le 9 janvier 2015. La jeune caissière de l’Hyper Cacher, Zarie Sibony, a précisé mardi à la cour le comportement et les motivations du terroriste.
Alors qu’un responsable de la DGSI doit être entendu au procès des attentats de janvier 2015, Mediapart revient sur la surveillance des frères Kouachi par les services de renseignement français. Une surveillance entachée de nombreuses défaillances.
Au troisième jour de l’examen de la prise d’otages de l’Hyper Cacher, les otages d’Amedy Coulibaly ont raconté leur course pour échapper au tueur, leur attente, et la folie criminelle du terroriste. Pour certains survivants, le traumatisme est aussi fort que le premier jour.
Un responsable de la DGSI a tenté, vendredi, d’expliquer pourquoi la surveillance effectuée sur les frères Kouachi avait été abandonnée sept mois avant la tuerie de Charlie Hebdo. Cet enquêteur qui a contribué à empêcher plusieurs attentats est apparu rongé par cet échec.
La cour d’assises spéciale ouvre cette semaine le chapitre de l’approvisionnement d’armes d’Amedy Coulibaly qui embarrasse les services de l’État. Les armes proviennent du trafic de deux indicateurs qui rendaient compte à la gendarmerie et à la police. Mediapart dévoile les « rapports de contact » de la gendarmerie avec l’un d'eux.
Mis en cause dans le trafic des armes obtenues par Amedy Coulibaly, Claude Hermant, indicateur de la gendarmerie, a jugé devant la cour d’assises spéciale que les attentats auraient pu être évités. Les policiers et les gendarmes entendus eux aussi ont nié toute défaillance.
Farid Benyettou, l’ancien émir des Buttes-Chaumont qui se dit repenti, a été entendu samedi. L’homme qui reconnaît sa responsabilité dans la radicalisation des frères Kouachi, a présenté ses excuses aux victimes. Ce qui n’empêche pas certains de vouloir le voir parmi les accusés.
Willy Prévost, l’un des complices présumés d’Amedy Coulibaly, a été interrogé lundi et mardi sur les achats de matériel qu’il a effectués pour lui avant les attentats de Montrouge et de l’Hyper Cacher. Il a décrit l’emprise et les violences que le tueur a exercées sur lui.
Entendu mercredi et jeudi, Amar Ramdani est soupçonné de s’être rendu à Lille chercher des armes destinées à Amedy Coulibaly. Il s’est débarrassé de son téléphone après les faits, mais ses contacts avec le tueur avant les attaques laissent de nombreuses zones d’ombre.
Devant la cour d’assises spéciale, l’un des accusés, Nezar Pastor Alwatik, a tenté d’expliquer les traces d’ADN laissées sur deux armes d’Amedy Coulibaly. Le tueur de l’Hyper Cacher avait organisé pour lui un mariage religieux qui a intéressé la cour.
Entendu mercredi et jeudi par la Cour d’assises spéciale, Mohamed Farès, un dealeur lillois, s’est défendu d’avoir transmis une kalachnikov à des proches de Coulibaly, comme il l’avait avoué. Alors que l’ADN de sa belle-sœur a bel et bien été retrouvé sur une arme, sa famille se déchire sur fond de trafic.
La cour d’assises doit interroger, vendredi, Patrick Halluent, un ancien militaire belge, qui a commandé en Slovaquie l’une des armes utilisées par Amedy Coulibaly. Derrière ce « collectionneur », les enquêteurs ont mis au jour un vaste circuit d’armes remilitarisées.
Le membre d’Al-Qaïda qui a, à tout le moins, mis en relation les frères Kouachi avec les commanditaires de la tuerie de Charlie Hebdo a refusé de témoigner au procès. Sa manière d’ignorer les victimes résonnait comme une glaçante revendication.
Seul accusé de « complicité » avec Amedy Coulibaly et les frères Kouachi, Ali Polat, entendu lundi et mardi, est resté en contact avec le tueur de l’Hyper Cacher jusqu’à la nuit du 6 au 7 janvier 2015. Il a prétendu chercher des armes pour des braquages. Il encourt une peine à perpétuité.
Au procès des attentats de janvier 2015, lors des plaidoiries des parties civiles, Me Antoine Comte a déploré le rejet de l’audition de l’ancien ministre Bernard Cazeneuve. Trois accusés ayant contracté le Covid, le procès a été suspendu pour une semaine.
L’accusation a soutenu qu’un accusé souffrant du Covid, Ali Polat, pouvait se voir imposer l’ordonnance du garde des Sceaux lui permettant de suivre à distance son procès d’assises. Sous la pression des avocats, la cour ne l’a pas suivi et a suspendu l’audience une semaine supplémentaire.
La plus haute juridiction administrative a suspendu vendredi l’ordonnance concoctée par le garde des Sceaux qui autorisait la comparution des accusés par visioconférence aux procès d’assises.
Les parties civiles au procès des attentats de janvier 2015 ont terminé jeudi et vendredi leurs plaidoiries en demandant à la cour qu’elle prenne en compte l’antisémitisme comme facteur aggravant. Pour Charlie Hebdo, Me Richard Malka a défendu le droit à la caricature.
À la suite des lourdes réquisitions du Parquet, mardi, les avocats de la défense ont plaidé durant trois jours et souligné les nombreuses failles de l’enquête concernant les armes.
La cour d’assises spéciale a lourdement condamné trois proches d’Amedy Coulibaly à des peines de 30 ans, 20 ans et 18 ans de prison, mais elle a écarté la qualification d’association de malfaiteurs terroriste pour six condamnés qui n’avaient pas connaissance de la « nature des actions d’Amedy Coulibaly ». Les juges ont souligné le caractère antisémite de l’attaque de l’Hyper Cacher.
La défense de deux complices présumés d’Amedy Coulibaly, qui doivent être rejugés en appel, réclame l’exploitation d’un bloc-notes du terroriste oublié par l’enquête et des investigations sur deux islamistes liés aux filières djihadistes toulousaines.
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