Au Japon, une loi pour «punir jusqu’aux pensées des gens»
Une loi « anti-conspiration », récemment votée par le Parlement japonais, permettra de punir des crimes qui n’ont pas encore été commis. Sur l’île d’Okinawa, les opposants à la construction d’une base militaire américaine assurent être la cible de cette législation, qui facilitera les détentions arbitraires.
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Okinawa (Japon), de notre envoyé spécial.- Abe Takashi est inquiet. Journaliste depuis 20 ans au quotidien régional Okinawa Times, il assiste, impuissant, à l’accumulation des menaces sur les libertés publiques au Japon et ne mâche pas ses mots contre la nouvelle loi, dite « anti-conspiration » : « C’est une loi qui punit jusqu’aux pensées des gens. Elle ne peut pas s’appliquer sans surveiller, sans mettre sur écoute. Elle aura un effet dissuasif : nous ne sommes même plus censés penser à certains actes. »
Après quelque 150 projections-débats dans des cinémas partout en France, « Media Crash » est désormais disponible sur Mediapart, avec des bonus. Le film a suscité l’inquiétude des dizaines de milliers de spectateurs qui l’ont déjà vu, face à la mainmise sur l’information de quelques propriétaires milliardaires, aux censures qu’il révèle et à la fin annoncée de la redevance.
par
Valentine Oberti
et Luc Hermann (Premières lignes)
Human Rights Watch a analysé durant deux ans 164 outils numériques destinés aux élèves de 49 pays durant la pandémie afin qu’ils puissent continuer à suivre leurs cours. 89 % « surveillaient les enfants, secrètement et sans le consentement de leurs parents ».
L’écrivain péruvien de 86 ans, entré à l’Académie française en fin d’année dernière, vient de déclarer sa préférence pour Bolsonaro face à Lula. Cette nouvelle prise de position politique reflète un parcours intellectuel de plus en plus contesté, marqué par des soutiens à des figures d’extrême droite en Amérique mais aussi de la droite dure en Espagne. Une enquête du n° 20 de la « Revue du Crieur », disponible en librairie.
Les élections législatives fourmillent de cas de « parachutages ». Volontiers dénoncés, sont-ils si choquants ? La pratique, parfois assumée, n’a pas toujours été mal vue par le passé. Si elle reste sulfureuse, c’est à cause des failles de la représentation dont elle est le symptôme.
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