Il y a 90 ans, le magnat de l’automobile Henry Ford a tenté de bâtir une plantation de caoutchouc au cœur de la forêt amazonienne. Il n’en reste qu’une ville fantôme, témoignant de l’hybris si commune entourant la région.
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BrésilBrésil, de notre envoyé spécial.- S’il existe une métaphore plus parfaite de la destinée des rêves amazoniens, alors elle doit être encore plus compliquée à atteindre que Fordlândia. Même à l’heure d’Internet et des moteurs de bateau que l’on achète à crédit dans les magasins d’électroménager, cette bourgade brésilienne endormie sur les rives du fleuve Tapajos semble se complaire en dehors du monde. Pourtant, ce n’est pas faute d’avoir essayé d’en faire un des piliers de l’industrie occidentale, dans une de ces manifestations d’hybris qui finissent généralement mal.