À un mois d’élections présidentielle et législatives déterminantes pour l’avenir de la Turquie, deux vétérans de la lutte pour la démocratie, l’avocate Eren Keskin et l’ancien juge Riza Türmen, confient leur crainte de voir la volonté nationale bafouée par des fraudes électorales massives, mais aussi, malgré tout, leur espoir de voir l’opposition mettre fin au règne du président Recep Tayyip Erdogan.
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IstanbulIstanbul (Turquie), de notre correspondant.- Chacun à une extrémité du système judiciaire, ils se battent depuis les années 1990 pour faire respecter les droits individuels et faire progresser la démocratie en Turquie. Aux heures les plus noires du conflit kurde, l’avocate Eren Keskin a dénoncé sans relâche les exactions commises par les forces de sécurité turques au Kurdistan, s’attirant des dizaines de procès et six mois de détention. Elle est aujourd’hui coprésidente de l’Association des droits de l’homme (IHD) et vient de se voir attribuer le prix Anna Lindh 2018 pour la promotion des droits de l’homme.