Bruxelles (Belgique), envoyé spécial.– Son prédécesseur avait démissionné en janvier avec fracas, en désaccord avec la stratégie de Londres sur le Brexit. C’est donc à Tim Barrow, l’ambassadeur du Royaume-Uni en poste à Bruxelles depuis à peine trois mois, que revient ce mercredi 29 mars ce drôle d’honneur : le diplomate va transmettre à Donald Tusk, le président du Conseil européen, la lettre par laquelle Londres saisit formellement l’article 50 des traités européens et demande de sortir de l’UE.
À partir de ce jour, le Royaume-Uni et l’UE auront deux ans, et pas une heure de plus, pour s’entendre sur un « accord de retrait ». Cela laisse aux négociateurs jusqu’à fin mars 2019, quelques semaines avant les prochaines élections européennes. Faute d’accord d’ici à deux ans, le Brexit se produira de manière désordonnée : c’est le scénario carabiné que les Britanniques appellent le « fall off a cliff », le saut du haut de la falaise… « Sauf si le Conseil européen […] décide à l’unanimité de proroger ce délai », précise toutefois l’article 50. Retour sur les enjeux d’une négociation qui s’annonce très complexe. Infaisable, disent même certains.
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