Un processus constituant s’est ouvert au Chili dans la foulée des manifestations d’octobre 2019, l’une des plus graves crises sociales de l’histoire récente du pays. Un nouveau texte doit remplacer la Constitution laissée par le dictateur Pinochet. Le processus est renforcé par la victoire de Gabriel Boric, le candidat de gauche, à l’élection présidentielle du 19décembre 2021. Retrouvez les articles de Mediapart sur ce processus chilien inédit.
La Convention constitutionnelle tente de renforcer les droits de la nature face aux intérêts privés. Carolina Vilches, géographe et militante pour le droit à l’eau, siège dans la commission sur l’environnement. Elle explique les résistances qu’elle rencontre.
Lundi, à peine intronisé, le président de gauche Gabriel Boric a donné sa première conférence de presse aux médias étrangers et expliqué vouloir renforcer l’intégration régionale, notamment sur les migrations. Exposant sa vision de la politique étrangère, il a souhaité apporter une « aide humanitaire » à l’Ukraine.
Élu en décembre dernier avec plus de quatre millions de voix, Gabriel Boric est devenu, vendredi 11 mars, le plus jeune chef d’État de l’histoire chilienne. Près de 50 ans après la fin tragique du socialiste Salvador Allende, renversé par les militaires, l’ancien dirigeant étudiant, âgé de 36 ans, entend se débarrasser de l’héritage néolibéral de la dictature de Pinochet.
L’historien chilien Gabriel Salazar, spécialiste des mouvements sociaux et du pouvoir populaire constituant, s’interroge sur l’avenir du nouveau président de gauche au Chili. Pour lui, Gabriel Boric doit se mettre au service de la Convention constitutionnelle, au risque d'une nouvelle révolte.
Depuis 2019, la chanson engagée accompagne l’explosion sociale au Chili. Elle a aussi participé à la victoire de Gabriel Boric à la présidentielle le 19 décembre. Manuel García, chanteur-poète proche du Parti communiste, revient sur ces mois où les chants de l’Unité populaire sont devenus « plus actuels que jamais ».
Prenant appui sur un large front antifasciste de la jeunesse et de la génération du coup d’État, Gabriel Boric a mené une intense campagne de politisation pour faire reculer l’extrême droite et une abstention galopante. Sa victoire avec 56 % des voix est à la hauteur espérée.
À la tête d’une vaste alliance allant du parti communiste au centre gauche, l’ex-député et ancien leader étudiant de 35 ans l’a emporté à 56 % des voix contre le candidat d’extrême droite, José Antonio Kast. Gabriel Boric incarne une nouvelle gauche, à la fois modérée et en rupture avec les forces qui ont assuré la « transition à la démocratie ». Il a promis d’en finir avec le legs néolibéral de la dictature.
Interpellés pendant la révolte sociale de 2019, de jeunes manifestants chiliens sont toujours en prison préventive dans l’attente de leur jugement. Des associations de défense des droits humains réclament leur amnistie. Un sujet brûlant pour le candidat de gauche à la présidentielle, Gabriel Boric.
Pour éviter la victoire du candidat de l’extrême droite, José Antonio Kast, au second tour de la présidentielle dimanche 19 décembre, son rival de gauche Gabriel Boric mise sur une mobilisation des forces de gauche, sur le centre et les indécis.
Lucía Hiriart de Pinochet est décédée à 98 ans, quelques jours avant le deuxième tour de l’élection présidentielle, à laquelle concourt un nostalgique de la dictature de son mari.
Le candidat d’extrême droite, José Antonio Kast, arrivé en tête, et celui de la gauche, Gabriel Boric, seront opposés pour le second tour, le 19 décembre. Dans ce scrutin à surprises, Franco Parisi, qui a fait campagne depuis l’étranger, a dépassé les partis historiques.
Les Chiliens de France suivent avec passion les avancées de la Constituante, et avec davantage d’inquiétude la présidentielle, dont le premier tour se tient dimanche. Tous regrettent le manque d’intérêt des gauches françaises pour ce qui s’y joue.
Le candidat d’extrême droite à la présidentielle de dimanche, José Antonio Kast, nie les crimes de la dictature militaire de Pinochet. Et promet de revenir sur les droits des femmes. À l’approche du scrutin, cet avocat de 55 ans a multiplié les provocations.
Gabriel Boric incarne une nouvelle gauche, à la fois modérée et en rupture avec les forces qui ont assuré la « transition à la démocratie ». Deux ans après la révolte qui a permis la Constituante, il promet d’en finir avec le legs néolibéral de la dictature.
Au Chili, la Convention constitutionnelle vient d’achever quatre mois de travail intense. Malgré les controverses et une démission, elle avance dans la rédaction du document principal. Ses cent vingt premiers jours coïncident avec l’élection présidentielle prévue le 21 novembre, en pleine crise politique.
Entretien avec la juriste Carolina Cerda-Guzman sur les premiers pas de la Convention constitutionnelle. Celle-ci a pour mission de réécrire le texte fondamental de 1980, rédigé sous la dictature de Pinochet. Le processus est déjà l’occasion d’avancer une conception plus ouverte et plurielle de la nation.
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