Lucía Hiriart de Pinochet est décédée à 98 ans, quelques jours avant le deuxième tour de l’élection présidentielle, à laquelle concourt un nostalgique de la dictature de son mari.
Le candidat d’extrême droite, José Antonio Kast, arrivé en tête, et celui de la gauche, Gabriel Boric, seront opposés pour le second tour, le 19 décembre. Dans ce scrutin à surprises, Franco Parisi, qui a fait campagne depuis l’étranger, a dépassé les partis historiques.
Les Chiliens de France suivent avec passion les avancées de la Constituante, et avec davantage d’inquiétude la présidentielle, dont le premier tour se tient dimanche. Tous regrettent le manque d’intérêt des gauches françaises pour ce qui s’y joue.
Le candidat d’extrême droite à la présidentielle de dimanche, José Antonio Kast, nie les crimes de la dictature militaire de Pinochet. Et promet de revenir sur les droits des femmes. À l’approche du scrutin, cet avocat de 55 ans a multiplié les provocations.
Gabriel Boric incarne une nouvelle gauche, à la fois modérée et en rupture avec les forces qui ont assuré la « transition à la démocratie ». Deux ans après la révolte qui a permis la Constituante, il promet d’en finir avec le legs néolibéral de la dictature.
Au Chili, la Convention constitutionnelle vient d’achever quatre mois de travail intense. Malgré les controverses et une démission, elle avance dans la rédaction du document principal. Ses cent vingt premiers jours coïncident avec l’élection présidentielle prévue le 21 novembre, en pleine crise politique.
Entretien avec la juriste Carolina Cerda-Guzman sur les premiers pas de la Convention constitutionnelle. Celle-ci a pour mission de réécrire le texte fondamental de 1980, rédigé sous la dictature de Pinochet. Le processus est déjà l’occasion d’avancer une conception plus ouverte et plurielle de la nation.
Dans ce pays d’Amérique du Sud en pleine effervescence politique et sociale, le Parti communiste incarne le changement. L’une des figures est la nouvelle maire féministe de Santiago, qui à 30 ans est devenue la première maire communiste à diriger la capitale chilienne.
Retour sur les résultats électoraux historiques du week-end dernier au Chili. Notre invité, Franck Gaudichaud, commente le profil de plusieurs membres de la Constituante et de nouveaux élus locaux. Ces derniers donnent à voir la vitalité de la société chilienne et le bouleversement en cours des rapports de force politiques.
L’Assemblée constituante chilienne qui sort du scrutin du week-end sera dominée par les indépendants – dont certains hauts en couleur, fans de mangas et de dessins animés japonais – et les nouvelles forces de gauche alliées aux communistes. Un séisme politique dont la droite et le président font les frais.
Les Chilien·ne·s désignent les 15 et 16 mai les citoyen·ne·s chargé·e·s d’écrire leur Constitution. Avec une règle inédite : l’assemblée de citoyen·ne·s sera paritaire.
Les mobilisations chiliennes de 2019 s’inscrivent dans une décennie de crises politiques en Amérique latine, souligne Kevin Parthenay, auteur du livre Crises en Amérique latine, les démocraties déracinées (2009-2019).
Racisme, agressions et invisibilité politique ont marqué la relation entre l’État chilien et les Mapuches, groupe majoritaire parmi les peuples autochtones. Toutefois, dans un geste sans précédent, ces derniers disposeront de 17 des 155 sièges de l’Assemblée constituante qui est désignée les 15 et 16 mai.
Le résultat du référendum chilien est un appel au changement progressiste, mais les efforts restent à poursuivre pour traduire la mobilisation sociale de masse dans l’élaboration d’une nouvelle Constitution.
Entretien avec le politiste Franck Gaudichaud, qui revient sur le référendum historique par lequel les Chiliens ont décidé de changer de Constitution, se débarrassant ainsi du texte rédigé sous le régime de Pinochet.
Les électeurs chiliens se sont largement prononcés dimanche en faveur d’une réécriture de la Constitution. Ce scrutin était la conséquence des mouvements sociaux qui ont enflammé le pays depuis octobre 2019 et dont les femmes ont été des protagonistes majeures.