Dossier Hussam Hammoud, journaliste en première ligne
Notre collaborateur, Hussam Hammoud, 30 ans, qui vit actuellement en exil en Turquie, avait déposé une demande de visa dit « humanitaire » pour pouvoir faire une demande d’asile en France avec sa famille. Mais, lundi 5 septembre, il a reçu un courriel type de rejet. Une abomination. Voici les articles qu’il a écrits pour Mediapart.
À l’approche de l’élection présidentielle en Turquie, la question des réfugiés syriens est devenue le principal thème des partis politiques turcs. Leur discours, répété à chaque prise de parole, a largement contribué à l’escalade de la vague de racisme de nombreux citoyens turcs à l’égard des immigrés en général et des Syriens en particulier.
Dans cette enclave située au nord-ouest de la Syrie, deux millions d’enfants sont pris au piège. Ils vivent depuis plusieurs années dans des camps de déplacés, sans aucune perceptive d’avenir. La majorité n’était pas née lorsque la révolution syrienne a débuté, il y a onze ans.
Après le 10 juillet prochain, toute une partie de la Syrie pourrait plonger encore un peu plus dans une catastrophe humanitaire sans fin. L’avenir de près de 4 millions de Syriens est entre les mains du Conseil de sécurité de l’ONU et de la Russie, l’un de ses membres permanents.
La France récupère 51 de ses ressortissants qui étaient détenus dans un camp du nord-est de la Syrie depuis la chute de Daech. Uniquement des femmes, anciennes membres du groupe terroriste et leurs enfants, dont sept orphelins.
Dans la nuit de mercredi à jeudi, l’armée américaine a lancé une opération d’envergure dans le nord-ouest de la Syrie pour éliminer Abou Ibrahim al-Hachimi al Qourachi, le numéro un de l’État islamique. Il a été tué avec plusieurs membres de sa famille dans un petit village près de la frontière turque.
Pris au piège d’une crise entre l’Europe et le régime autoritaire de Loukachenko, plusieurs milliers de Syriens, Irakiens, Libanais ou Yéménites sont toujours coincés entre la Biélorussie et la Pologne. La zone est toujours interdite aux journalistes. Mais des migrants parviennent à communiquer depuis l’intérieur.
Dans le nord-est du pays, les Forces démocratiques syriennes, groupe armé dirigé par les Kurdes et principal allié de la coalition internationale, relâchent d’anciens membres du groupe terroriste. En échange de compensations financières.
Dans le nord-est syrien, contrôlé par les Forces démocratique syriennes, une alliance dominée par les Kurdes, la campagne de vaccination contre le Covid-19 diligentée par l’OMS se fait en collaboration avec le régime de Damas. Une menace pour les milliers de déplacés traqués par les forces de Bachar al-Assad.
À 3 500 kilomètres de Kaboul, une ville regarde avec inquiétude ce qui se passe dans la capitale afghane : Raqqa, au nord-est de la Syrie. En janvier 2014, les hommes de Daech ont pris la ville et y ont imposé plus de trois années de terreur. En octobre 2017, l’État islamique y a été vaincu par la coalition internationale, mais Raqqa est encore à terre et instable.
Deux ans après la chute de l’État islamique, l’organisation terroriste multiplie ces derniers mois menaces et exécutions en Syrie. Dans l’ombre, elle récolte à nouveau l’argent nécessaire pour reprendre le contrôle d’un territoire.