Le président russe a annoncé que son pays suspendait sa participation au traité bilatéral limitant les arsenaux des États-Unis et de la Russie. L’annonce ne signifie pas que Moscou s’apprête à mener une frappe nucléaire, mais fait craindre une nouvelle course aux armements.
Le bilan du plus vieux président des États-Unis sera défini par la guerre, véritable test pour sa politique étrangère, test aussi pour un leadership américain en crise. Alors que l’opinion outre-atlantique se montre hostile aux engagements militaires extérieurs, c’était aussi le signal envoyé lundi par Biden avec sa visite surprise à Kyiv.
En mars 2022, le géant de la bière néerlandais avait annoncé quitter la Russie, admettant que la possession d’une filiale dans ce pays n’était plus « durable ou viable ». En 2022, il a pourtant lancé 61 nouveaux produits sur ce marché, avec « la conviction que tout est possible ».
Depuis un an, des dizaines de milliers d’enfants ont été déplacés dans les régions occupées et déportés en Russie. Grâce à la directrice de leur école, une quinzaine d’enfants de Novopetrivka, dans la région de Mykolaïv, dans le sud du pays, en ont réchappé. Sans pour autant rentrer chez eux.
Premier volet de notre série d’entretiens vidéo sur le premier anniversaire de l’agression russe en Ukraine. Rencontre avec Ioulia Shukan, chercheuse en sociologie politique, maîtresse de conférences en études slaves et autrice de « Génération Maïdan. Aux origines de la résistance ukrainienne ».
Entre les hommes envoyés au front, les familles déplacées et les bénévoles mobilisés, tout le monde dans le pays est percuté par la guerre. Confrontés à la mort, les Ukrainiens reconsidèrent leurs priorités et les histoires de mariages et de naissances racontent une société recentrée sur l’essentiel : l’amour, la famille et les proches.
Avant la guerre en Ukraine, les échanges étaient nombreux entre l’enclave russe au bord de la mer Baltique et ses deux pays voisins, la Pologne et la Lituanie. Aujourd’hui, les habitants se sentent isolés.
Contrairement aux attentes des Occidentaux, l’économie russe a réussi à faire face au choc de la première année de guerre grâce à un excédent courant gigantesque. Désormais, la question centrale est celle de sa militarisation complète.
En un an, le conflit provoqué par la Russie a redessiné de fond en comble les routes et les marchés énergétiques. Les États-Unis ont remplacé la Russie comme premier fournisseur de gaz en Europe. Le pétrole russe coule désormais vers l’Asie. Deux blocs mondiaux se font face.
Depuis que les territoires occupés par les Russes ont été libérés cet automne, les équipes du procureur de la région enquêtent activement pour traduire devant les tribunaux les habitants ralliés à l’ennemi. La demande de réparation de la société civile se fait de plus en plus pressante.
Dans cette ville de l’est de l’Ukraine, les habitants ont vécu des mois sous terre pour échapper aux bombardements. Alors qu’ils s’en remettent à peine, ils doivent faire face aux questionnements sur leur attitude envers les Russes lorsque la région a été occupée, de mars à septembre.
Et si nous ne comprenions pas bien les logiques autonomes de la guerre, préférant nous concentrer sur l’obsolète question des raisons du conflit ou nous rassurer avec la perspective douteuse d’une négociation future ? Entretien avec l’historien Stéphane Audoin-Rouzeau.
Depuis le début de la guerre, le président russe brandit à intervalles réguliers la menace nucléaire. Sans que cela n’ait influencé, pour l’heure, le comportement des alliés de l’Ukraine.
Au bout d’un an de guerre, le front s’est stabilisé. Ni la Russie ni l’Ukraine ne sont en mesure de remporter la victoire. Mais ce n’est pas ce qui va freiner Vladimir Poutine. Fort du soutien des hommes du Kremlin, il prépare les Russes à une guerre longue, très longue.
Depuis l’attaque du pont de Crimée, le dictateur russe fait feu de tout bois pour donner des gages à ses supporteurs ultranationalistes. Malgré la violence de sa réponse, qui frappe la population ukrainienne, et la confiance qu’il feint d’afficher, Poutine doit faire face à un début de fronde.