C’est une des multiples facettes de l’affaire Cahuzac. Celle d’un écheveau de relations, d’amitiés et d’intérêts au sein et à la marge du parti socialiste, et qui relie l’ancien ministre du budget à l’actuel ministre de l’intérieur Manuel Valls depuis de nombreuses années.
La commission d'enquête sur l'affaire Cahuzac a auditionné mardi trois ministres du gouvernement Ayrault : Christiane Taubira, Manuel Valls et Pierre Moscovici. Parfois excédés face aux parlementaires, droit dans leurs bottes, ils jurent que l'affaire n'était pas un sujet de conversation au gouvernement. Et affirment ne pas avoir failli.
En déplacement à Lyon pour une journée de bilan des zones de sécurité prioritaires, le ministre de l’intérieur Manuel Valls se félicite des expérimentations de contraventions pour usage du cannabis mais s'oppose à toute modification de la loi de 1970.
Le ministre de l'intérieur est prêt à inscrire dans la loi le droit des journalistes à accéder aux centres de rétention, où sont enfermés les étrangers en instance d'expulsion. En l’absence de procédure, les demandes sont soumises à l’arbitraire du pouvoir exécutif.
Des salariés de Goodyear, PSA, ArcelorMittal ou Sanofi ont prévu de se rassembler ce mardi à Rueil-Malmaison, devant le siège de Goodyear, où un CE examine le projet de fermeture d’Amiens-Nord. Les propos de Valls, sur la possible « radicalisation » des conflits sociaux, sont dans toutes les têtes.
Sans appel à la concurrence, l’équipe de Manuel Valls a offert des terrains communaux du village d’Évry à un promoteur proche de Serge Dassault. Implanté depuis peu sur la commune, ce dernier vient aussi d’obtenir des terrains départementaux du suppléant du ministre à l’Assemblée.
La livraison de la militante basque Aurore Martin à la police espagnole ravive les critiques contre le ministre de l'Intérieur. Roms, droit de vote des étrangers, contrôles d'identité, gestion de l'appareil policier : mène-t-il une politique digne de la droite ?
En visite à Marseille, le ministre de l'intérieur a renouvelé sa confiance à Pascal Lalle, l'ancien directeur départemental de la sécurité publique des Bouches-du-Rhône, aujourd'hui promu directeur central. Mais dans les rangs des policiers, les interrogations sur la responsabilité de la hiérarchie policière locale se multiplient.
Manuel Valls continue son échappée solitaire commencée au lendemain de l’élection de François Hollande. Cet été 2013, le ministre de l’intérieur s’en prend frontalement à la justice, reprenant les refrains ultra-sécuritaires de la droite après avoir donné crédit aux polémiques sur le voile qui stigmatisent les musulmans. Il y a près d’un an, Mediapart avait déjà marqué son désaccord, dans un parti pris toujours d’actualité.
Disant n'être pas venu « passer au Kärcher le quartier », le ministre s'est refusé à tout « procès de la police », que des riverains jugent « odieuse » et « provocatrice ».
Le criminologue, ex-rocardien devenu conseiller officieux de Nicolas Sarkozy, est le parrain d'un des fils du nouveau ministre de l'intérieur. Une amitié de plus de trente ans que chacun s'applique aujourd'hui à déminer.
La nomination de Manuel Valls au ministère de l'intérieur n'est pas une surprise pour les habitants d'Évry, habitués, ces derniers mois, à voir leur député et maire plus souvent à la télé que dans la ville. En revanche, l'annonce de son arrivée place Beauvau est diversement appréciée. Reportage.