Alors que Dominique de Villepin et Hervé Morin ne retiennent pas leurs coups contre Nicolas Sarkozy, Marie-Anne Montchamp et Maurice Leroy, anciens porte-parole de République solidaire et du Nouveau centre, ont été débauchés par le pouvoir. Mediapart décrypte l'opération.
Avec les départs de Jean-Louis Borloo et d'Hervé Morin, respectivement président du Parti radical valoisien et du Nouveau centre, l'UMP perd ses centristes. Ce remaniement marque la fin de la majorité extra-large voulue par Nicolas Sarkozy. Et aussi la fin de l'ouverture.
En choisissant de ne pas renommer immédiatement François Fillon à Matignon dans la foulée de sa démission, Nicolas Sarkozy a tenté de sauver les apparences de son hyperprésidence. Plus personne ou presque ne semble pourtant dupe: la concentration affichée des pouvoirs, la saturation de l'espace politique, le coup d'éclat permanent aura fini par se retourner contre le chef de l'Etat.
Le remaniement du gouvernement tente de tourner la page de la crise sociale et des scandales d'Etat. Il ne fera pourtant pas oublier que le pays est dans une situation d'urgence du fait de la politique conduite par Nicolas Sarkozy. Mediapart dresse l'état des lieux de la politique la plus réactionnaire de la Ve République. Analyse.
A Séoul, les chefs d'Etat ont reporté le règlement de leurs désaccords à plus tard. Un cadeau empoisonné pour la présidence française du G-20. Cette «séquence internationale» doit aider Nicolas Sarkozy à «prendre de la hauteur» et faire oublier la bataille des retraites. Ces deux dossiers suivent pourtant une même logique.
Les associations de défense des mal-logés doivent être reçues mercredi 10 novembre par François Fillon. Alors que la crise frappe de plein fouet leurs usagers, leurs budgets sont réduits.
A la veille du G20 de Séoul, le président de la Banque mondiale, Robert Zoellick, a proposé de réintroduire l'or dans une équation monétaire internationale dominée par le désordre et la «guerre des monnaies». Tout le contraire d'un coup de tête, alors même que les marchés plébiscitent le métal jaune.
Le Conseil constitutionnel valide la réforme des retraites. Rien n'interdit plus sa promulgation. Mais le gouvernement va devoir l'amputer des articles sur la médecine du travail, jugés «inconstitutionnels».
Une nouvelle journée (la dernière sans doute) contre la réforme des retraites aura lieu le 23 novembre. Cette fois, pas d'appel formel à la grève ni aux manifestations. Mais un mot d'ordre fourre-tout, qui permet de sauver les apparences de l'unité.
Dans son dernier rapport, le FMI se livre à un nouvel exercice de contorsionniste. Bilan des opérations: mieux vaut reporter l'austérité à plus tard, pour conforter la reprise. Le Fonds de «DSK» confirme ainsi son très prudent virage sur le sujet, amorcé début octobre.