Malgré son bilan, le président prétend persévérer car, dit-il, il est le premier à réformer et il faut du temps pour obtenir des résultats. Mais la crédibilité de ce récit se désagrège. Ne reste plus que l’arrogance.
Au lendemain d’une démission de Nicolas Hulot qui souligne le fossé entre sa présidence et la société, Emmanuel Macron s’est distingué par une décision et par une déclaration qui le creusent encore plus : la nomination d’un ami proche, l’écrivain Philippe Besson, au consulat de Los Angeles ; la critique de son propre peuple qualifié de « Gaulois réfractaire au changement ».
Le drame de l’inaction gouvernementale face aux dérèglements du climat ne peut pas se résumer à l’effet des lobbies. Aucun parti écologiste n’a gagné d’élections nationales importantes. Il est pourtant urgent de mettre en marche nos sociétés vers la justice climatique.
En entrant dans le gouvernement Philippe, Nicolas Hulot avait fait le pari de réussir à imposer une politique de transition écologique dans un cadre néolibéral. Mais cette pensée a eu raison de ses ambitions et ne l’a mené qu’à des impasses.
La démission de Nicolas Hulot du gouvernement est un électrochoc salutaire. Elle souligne l’impasse de choix économiques qui mènent à la catastrophe climatique. Elle met fin à l’illusion d’un sursaut écologique par la volonté d’un seul homme supposé providentiel. Elle sonne comme un appel à la mobilisation de la société pour une politique alternative.
Emmanuel Macron, révèle l’affaire Benalla, vit dans l’illusion de la toute-puissance infantile. Ce président n’admet aucune limite à l’exercice de ses pouvoirs ni à l’expression de ses désirs. Tableau clinique, politique et littéraire.
Puisque l'on commémore le 200e anniversaire de la naissance de Karl Marx, je m'autorise à raconter comment j'ai découvert son œuvre, dans les turbulences joyeuses de ma vie d'étudiant au lendemain de 1968 ; et comment, ensuite, j’ai souvent déploré que la référence à Marx soit taboue, au moment même où le capitalisme devenait gravement inégalitaire.
Il n’y a pas d’Alexandre Benalla à l’Élysée sans Emmanuel Macron, auquel le premier doit tout. Mais il n’y a pas non plus d’affaire Benalla sans le soutien apporté par le président de la République à son homme de confiance. C’est cette couverture, jusqu’au mensonge, qui en fait une affaire d’État.
Le texte sur « Israël, Etat-nation du peuple juif » que vient d’adopter le parlement israélien change peu de choses aux discriminations et violences que les Palestiniens affrontent au quotidien. Mais il les inscrit dans la loi. Il livre la vérité sur le régime israélien qui a choisi d’être juif au prix de la démocratie…
L’affaire Benalla évoque un climat nauséabond de basse police et de cabinet privé au cœur de l’Élysée. Cette privatisation de la sécurité présidentielle, avec ses dérives barbouzardes, dévoile la part d’ombre du monarchisme macronien.