Le 4 mai, les sénateurs ont entamé l’examen du projet de loi qui proroge l’état d’urgence sanitaire et voté une exemption de responsabilité juridique des élus locaux et de ceux, sur le terrain, qui agiront pour le déconfinement. Une étrange victoire des territoires contre la verticalité du pouvoir.
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La dynamique d’union se précise entre responsables écologistes, hamonistes, communistes, une partie du PS et un bout de La France insoumise. Mais avant la ligne d’arrivée de la présidentielle 2022, le contexte reste incertain et le chemin escarpé.
Le président de la République a annoncé un confinement jusqu’au 11 mai et promis une « réouverture progressive » des établissements scolaires à compter de cette date. Il souhaite relancer la machine économique, mais ne donne aucun gage quant aux tests. Il assure même, contrairement aux scientifiques, que tester l’ensemble de la population « n’aurait aucun sens ».
Peinant à renflouer ses stocks, le gouvernement se retranche derrière le « consensus scientifique » pour repousser l’obligation de porter un masque dans l’espace public. Cette mesure paraît pourtant inéluctable.
L’éventuel suivi numérique des citoyens dans le cadre de la lutte contre l’épidémie de Covid-19 provoque un rejet jusqu’au sein de la majorité. L’exécutif reste prudent tout en continuant d’envoyer des messages contradictoires.
Alors qu’un Eurogroupe de crise doit se tenir mardi après-midi, au cours duquel les ministres débattront des instruments de solidarité face aux ravages de l’épidémie, il faut en finir avec l’opacité de ce cénacle sans véritable statut dans les traités européens.
Injonctions contradictoires, remerciements tardifs, accents guerriers… La communication du pouvoir jette une lumière crue sur ses insuffisances, ses schémas de pensée et sa déconnexion. En interne, certains s’inquiètent de l’image que l’exécutif renvoie de lui-même dans sa gestion de crise.
Cette assignation intervient à un moment où le RN fait face à de graves difficultés financières : les derniers comptes déposés par le parti font état de pertes à hauteur de 19,2 millions d’euros et de dettes atteignant 24,4 millions d’euros.
Prenant le président de la République au mot, les plus grandes associations de défense des personnes porteuses de handicap réclament un vrai revenu « d’existence » mais se voient privées de leur manifestation pour cause de coronavirus. Depuis un mois, les revirements s’enchaînent sur l’allocation aux adultes handicapés.