Fidèle de la première heure du président de la République, l’ancien maire de Lyon occupe une place toute particulière dans le dispositif gouvernemental. Celle de bouclier du président, notamment sur les questions migratoires, où il incarne à lui seul le reniement des engagements de campagne.
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Depuis qu’Emmanuel Macron est au pouvoir, certains poussent très loin le concept du « en même temps ». Pendant quelques mois et pour près de 25 000 euros, Mathieu Souquière conseille la ministre des transports, Élisabeth Borne, dans sa « gestion de crise » sur la SNCF. Parallèlement, il est invité comme spécialiste de la communication sur des plateaux télévisés, où il critique vertement… la communication du gouvernement.
C’est un programme de privatisation calqué sur celui imposé par la Troïka à l’Europe du Sud que prépare l'exécutif. Aéroports régionaux, ports, barrages... les actifs stratégiques, les monopoles naturels, les biens communs sont appelés à être dilapidés. Sous couvert de modernité, le gouvernement rétablit la rente perpétuelle pour le privé.
L’enjeu de l’affaire Sarkozy n’est pas seulement judiciaire, il est aussi symbolique. En nous invitant à substituer les signes de l’impuissance à la toute-puissance de l’État, c’est le mélodrame d’une fin de partie qui se joue. Le sujet est l’État lui-même, son dépérissement, sa corruption, son dessaisissement.
Des responsables politiques de l’ensemble des partis de gauche ont fait, jeudi 5 avril, l’aller-retour Paris-Le Tréport, où la ligne de TER est condamnée. But de l’opération : défendre les « petites lignes » et se montrer unis aux côtés des cheminots grévistes.
De Nicolas Sarkozy séduit par les hommes forts depuis Abou Dhabi à Steve Bannon acclamé par le Front national à Lille, en passant par Thierry Mariani qui réclame un accord avec le FN dans le JDD, la tentation autoritaire a déferlé sur la France. La réforme constitutionnelle d’Emmanuel Macron ne contredit pas cette inquiétante tendance.
Arrondir les angles, durcir la ligne. Lors de son XVIe congrès, qui se tenait à Lille ce week-end, le Front national s’est livré à un remarquable grand écart : revendiquer une « refondation » sous le signe du « rassemblement », tout en se glorifiant de la présence du sulfureux Steve Bannon, soutenu par les milieux suprémacistes américains et en adoptant un nom qui rappelle un mouvement collaborationniste.