Au lendemain de la répression brutale de la mobilisation contre les mégabassines, les manifestants dénoncent la violence des actions policières et les accusent d’avoir retardé la prise en charge des blessés. Des faits confirmés par la Ligue des droits de l’homme, qui s’inquiète de la « militarisation des forces de l’ordre ».
Notre podcast culturel débat d’« Offenses » de Constance Debré, d’« Un jour, ma fille a disparu dans la nuit de mon cerveau » de Stéphanie Kalfon, et du récit de Sergio del Molino « Histoire de ma peau ».
Déclenchant la fureur des oppositions et des responsables syndicaux, l’entretien télévisé du chef de l’État n’a guère rassuré les membres de sa propre majorité, où « les charmes présidentiels n’opèrent plus », selon l’expression d’une députée macroniste.
Le président de la République a redit mercredi sa volonté d’aller au bout de sa réforme, quitte à « endosser l’impopularité ». Ni la crise politique ni la colère de la rue ne semblent ébranler un Emmanuel Macron plus sûr de lui que jamais. À moins qu’il ne s’agisse de masquer l’impuissance d’un pouvoir décidément solitaire.
À l’appel des étudiants, un millier de personnes a défilé de l’incinérateur d’Ivry-sur-Seine à la gare d’Austerlitz, à Paris. Les éboueurs étaient peu présents, mobilisés par le blocage de l’incinérateur, mais des cheminots et des enseignants ont rejoint les étudiants, avant de poursuivre la mobilisation ailleurs.
La motion de censure transpartisane présentée lundi contre le gouvernement a été rejetée de justesse par l’Assemblée nationale. Celle du RN a été balayée. La réforme des retraites est considérée comme adoptée.
Des étudiants ulcérés par le passage en force du gouvernement et par la répression policière veulent déborder l’intersyndicale avec des méthodes plus spontanées. La Coordination nationale étudiante appelle à « une journée de blocage des universités et de manifestations de la jeunesse » le 21 mars.
Notre podcast culturel débat de « Women Talking », signé Sarah Polley, de « Toute la beauté et le sang versé », documentaire de Laura Poitras sur Nan Goldin, et d’« Eternal Daughter », de Joanna Hogg.
Le gouvernement a engagé sa responsabilité pour adopter, sans vote de l’Assemblée nationale, la réforme des retraites. L’énième coup de force démocratique d’Emmanuel Macron. Et peut-être celui de trop : son second quinquennat paraît désormais embourbé dans une crise de régime profonde.
Réunis en petit comité pour réécrire le texte qui devrait être soumis au vote jeudi 16 mars, le gouvernement et le parti Les Républicains ont adopté un « compromis ». Dénonçant un « coup de force » démocratique, la gauche a largement levé le voile sur les discussions censées se tenir à huis clos.
Après huit jours d’arrêt du travail contre la réforme des retraites, le blocage de l’incinérateur d’Ivry-sur-Seine a été reconduit jusqu’à samedi. Sur le site, des agents racontent des métiers « pas seulement pénibles » mais aussi « dangereux ».
L’Assemblée nationale examine un texte de simplification administrative pour faciliter la construction des réacteurs EPR2 voulue par Emmanuel Macron. Très technique, le texte soulève l’indignation des personnels de l’IRSN, principal organisme d’expertise et de recherche sur le nucléaire, qui va être fusionné avec l'Autorité de sûreté.
La plus importante faillite bancaire américaine depuis 2008 signe le début du bilan d’une décennie d’argent gratuit. Avec la hausse des taux, les banques se retrouvent avec des réserves dévalorisées. Et les autorités de régulation ont fermé les yeux. La Fed est aujourd’hui face à un dilemme : continuer sa lutte contre l’inflation en augmentant les taux, ou lever le pied pour éviter de trop déstabiliser le système bancaire.
La secrétaire d’État Sarah El Haïry a présenté « deux scénarios de généralisation du SNU » à un rapporteur spécial de la commission des finances du Sénat. Mais ce dernier alerte sur les risques d’une telle décision, dans un document que publie Mediapart.
Au lendemain de la journée historique de mobilisation contre la réforme portée par le gouvernement, plusieurs appels à une « grève féministe » ont été lancés pour le 8 mars, journée internationale de lutte pour les droits des femmes. Un mode d’action jusque-là balbutiant en France.