Le Pavillon populaire de Montpellier propose jusqu'au 6 octobre 2013 une ambitieuse exposition du travail en couleur du photographe français Bernard Plossu. Quelque 240 clichés dont plus des deux tiers sont inédits rassemblent « toutes les facettes et tous les usages du médium photographique couleur que l'artiste a développé au fil de ses voyages sur les routes d'Europe et d'Amérique (…) de ses premières photographies en amateur au Brownie Flash dans le Paris de la fin des années 1950 à ses clichés à l'objectif de 50 mm sur boîtier Nikkormat au Mexique et au Nouveau-Mexique durant les décennies 1965-1985, en passant par sa pratique des appareils-jouets (Agfamatic, Instamatic, panoramique Prestinox) des années 1990-2010 qui l'a rendu célèbre », écrit Marc Donnadieu, le commissaire de l'exposition. En voici une sélection.
Ces photos sont extraites d'un livre La Place Ris-Orangis (éd. Éditions illimitées). Elles ont été prises dans un lieu qui n'existe plus. Il a été évacué le 3 avril. Elles ont été prises par les Roms qui y vivaient alors, avec des appareils prêtés par Le Bal/La Fabrique du Regard. L'atelier était coordonné par Aude Tincelin et Jean-François Joly dans le cadre d'un projet au long cours baptisé PEROU pour Pôle d’exploration des ressources urbaines. Ces photos racontent le quotidien de ce bidonville, la vie sur le terrain, les soirées dans les cabanes, les trajets dans la ville, mais surtout, ainsi que l'analyse Carine Fouteau dans ce billet, « pour une fois, l’objectif est inversé ». Pour une fois, « ce sont eux qui cadrent, posent, décident de sourire ou pas, qui déclenchent ».
On l’appelle FaSinPat pour Fabrica Sin Patrones. Située à Neuquén, au centre-est de l’Argentine, cette fabrique de céramiques est un symbole des luttes sociales du pays. En 2001, face au lock-out imposé par leur propriétaire, Luigi Zanon, et alors que le pays est en proie à une grave crise économique, les ouvriers prennent le contrôle de l’usine. En décembre 2012, après onze ans de procédures, ils ont obtenu l’expropriation de leur ancien patron. Aujourd’hui, 437 ouvriers propriétaires de l’usine gagnent le même salaire, et gèrent ensemble l’entreprise. L’avenir de FaSinPat est toujours incertain. Pour faire face à la concurrence, l’usine doit se moderniser mais les banques lui refusent tout soutien.
Issu de la rencontre entre l'artiste star Maurizio Cattelan et le photographe de mode Pierpaolo Ferrari, le fanzine TOILETPAPER croise l'art avec l'esthétique du cinéma, de la publicité, de la mode, et interroge le pouvoir de l'image, sans commentaire. Pour la publication du 8e numéro du magazine et alors que TOILETPAPER s'affiche sur les vitres du Palais de Tokyo (Paris), Mediapart présente une sélection de 14 photographies surréalistes publiées dans les précédents opus. Lire notre article sur Maurizio Cattelan ici.
C'est « une manière de s'approprier son corps ». Un corps qu'il ne faut offrir qu'à quelqu'un de confiance : « C'est comme tomber amoureux : tu couches pas avec n'importe qui. » Depuis une dizaine d'années, les femmes ont investi le milieu du tatouage. Tatoueuses ou clientes, elles se juchent à égalité avec les hommes qui ont tenu longtemps le haut de l'affiche (selon un sondage réalisé en France en 2010, 9 % des femmes sont tatouées contre 11 % des hommes). Une quinzaine de femmes françaises, américaines, belges, italiennes, racontent ici leur quotidien, leurs projets. Et leurs corps souvent reluqués mais toujours assumés.
Attention, les photos ci-dessous ne sont pas belles. Mais elles témoignent des conditions de vie au foyer Coallia de Rosny-sous-Bois. Officiellement, 332 personnes habitent ici, certaines depuis la fin des années 1970, pour une redevance de 354 euros par mois. Toilettes bouchées, fuites d'eau, rats..., voici les clichés d'une photographe qui, depuis plusieurs années, visite les foyers de la région parisienne. Lire aussi l'article de Carine Fouteau.
En septembre prochain seront commémorés les 40 ans du coup d'Etat au Chili. Le 11 septembre 1973, le gouvernement du président Salvador Allende fut renversé par les hommes du général Augusto Pinochet dont la dictature prit fin en 1990. Durant ces années noires, des photographes chiliens, regroupés au sein de l'AFI, s'engagèrent pour rendre compte de la tragédie humaine, leurs photos servant parfois de preuves quand vint l'heure des procès. Cette année, l'association NegPos leur consacre une exposition dans le festival off d'Arles. Voici une sélection des photos exposées.
Organisées au départ pour protester contre la hausse du prix du transport, les manifestations brésiliennes débordent aujourd'hui de slogans pour l'éducation, la santé, contre l'homophobie ou la corruption. Louise Botkay Courcier photographie depuis les premiers jours les pancartes qu'elle croise (lire ici le blog de Naruna Kaplan de Macedo). Voici une sélection.
Située en bordure sud de l'étang de Berre, Martigues est aussi surnommée la « Venise provençale » en raison des canaux qui la traversent. Mais au-delà des images touristiques, Martigues est aussi l'un des principaux bassins de la pétrochimie et du plastique en France. La voici, côté plateformes et usines monumentales.