Depuis le premier jour du mouvement, le collectif Plein le dos rassemble les écrits et les dessins inscrits sur les gilets des manifestants. Il les fait circuler, comme une mémoire populaire, témoignant de la colère, de la détresse ou du mépris dont ils se sentent victimes, avec humour, fureur ou poésie.
En Algérie, l’armée, flanquée d’un pouvoir civil en miettes, fait la sourde oreille et avance à marche forcée. Malgré le rejet unanime de la présidentielle du 12 décembre par le peuple, le Conseil constitutionnel a validé samedi 9 novembre les cinq candidatures, portées par des anciens ministres de Bouteflika. La veille, des foules de manifestants ont encore scandé partout dans le pays, à l’occasion du 38e vendredi de contestation, qu’elles n’iraient pas voter pour ces « marionnettes du pouvoir ». Témoignages de marcheurs et marcheuses algéroises qui ne votent plus depuis des décennies ou n’ont jamais voté.
Pour les droits des femmes et ceux des minorités, pour le climat, contre le démantèlement de la loi sur la santé ou contre celle criminalisant les immigrés, pour l’impeachment… Dès le premier jour de l’accession de Donald Trump à la Maison Blanche, des manifestations se sont multipliées dans le pays, réveillant les sentiments d’injustice sociale et l’aspiration démocratique des citoyens. Le photographe John Trotter en tient la chronique. Voici une sélection de son travail.
La Section d’enseignement général et professionnel adapté (Segpa) du collège Béranger à Péronne, dans la Somme, accueille Mediapart pour une année scolaire. Elle compte trois classes pour élèves « considérés comme en grande difficulté scolaire ». Premier volet de cette série de reportages : présentation du collège et des méthodes d’enseignement avec Sabar Habla, le directeur adjoint chargé des Segpa.
Peyilòk / pays bloqué. Haïti vit un effondrement qui a bien peu de précédents. Depuis le 15 septembre, ce pays de 10,4 millions d’habitants, le plus pauvre des Amériques, est à l’arrêt. Écoles fermées, hôpitaux manquant de tout, coupures d’électricité, d’eau, manque de carburant, tribunaux fermés et un pouvoir politique désintégré : pas de parlement, de gouvernement, de budget, un premier ministre intérimaire et un président, Jovenel Moïse, dont tout le monde ou presque demande la démission. Cette catastrophe remonte à l’été 2018. Le collectif de photographes haïtiens K2D en retrace les principaux moments.
Avec dix photographes exposés (Sabine Weiss, Pascal Maitre, Matt Stuart…) dans quatre lieux de la préfecture des Côtes-d’Armor, le Photo festival baie de Saint-Brieuc est ouvert gratuitement au public jusqu’au 17 novembre. Florence Levillain, l’une des artistes invités, a choisi lors de sa résidence en juillet dernier de partir du fonds photographique de Lucien Bailly (1881-1975), conservé au musée d’Art et d’histoire de Saint-Brieuc, et de photographier à son tour des habitants de la ville, comme un témoignage à travers le temps. Toutes les légendes sont écrites par Florence Levillain.
Presque un quart de siècle après la fin de la guerre en ex-Yougoslavie, le programme « Deux écoles sous un toit », imaginé pour apaiser les tensions, montre ses limites. L’an passé, l’OSCE a publié un rapport démontrant que 10 % des écoles en Bosnie continuaient de fonctionner sous ce régime. Le photographe Thomas Haley, qui a couvert la guerre entre 1991 et 1996, est retourné voir.
La consultation pour le décret gouvernemental sur la distance à respecter dans l’usage des pesticides prend fin ce 1er octobre. La production viticole est la culture la plus consommatrice d’entrants chimiques. Le Bordelais n’y échappe pas. Ici, des écoliers ont été malades, une maire a interdit l’épandage, des châteaux ont été condamnés. Et l’opposition à l’usage des produits phytopharmaceutiques s’organise.Lire aussi : Contre les pesticides: la résistance prend de l’ampleur
Jusqu’au 17 novembre, Hassan Hajjaj, créateur maroco-britannique de 58 ans, expose à la Maison européenne de la photographie (MEP), à Paris, de nombreuses séries photographiques, mais aussi des installations, des vidéos, du mobilier et des éléments de décoration. Arrivé à Londres à l’âge de 12 ans, aujourd’hui installé à Marrakech, son travail mixe l’Orient et l’Occident avec humour, ambiguïté et force couleurs.Cette exposition s'inscrit dans la Biennale des photographes du monde arabe contemporain jusqu'au 24 novembre à Paris.