Le photographe Rafael Yaghobzadeh travaille en Ukraine depuis mi-février. Présent dans le Donbass avant l’invasion russe, il documente l’angoisse et la mobilisation de la population. De l’est du pays jusqu’à Kiev, ses images donnent à voir le calme avant la tempête, un pays qui plonge peu à peu dans un affrontement inconnu. Par des détails de la vie quotidienne, les images racontent l’attente, le questionnement des femmes et des hommes face à leur propre devenir. Des vies bouleversées par la guerre.
Depuis le coup d’État militaire du 1er février 2021, opéré en pleine pandémie, pour échapper aux persécutions et aux massacres, de nombreux Birmans ont rejoint la Thaïlande, se mêlant aux migrantes et migrants économiques et aux réfugiés ayant fui dans le passé.
À Makoko, l’un des plus grands bidonvilles flottants du monde, la majorité de la population est analphabète. Dans ce dédale de canaux insalubres dont le précaire équilibre économique est laminé par la pandémie de Covid, la scolarisation des enfants est tout sauf une évidence. Mais une association, Chess in Slums Africa, mise sur les échecs pour donner le goût d’apprendre.
Le Kazakhstan a connu au début de l’année 2022 une insurrection populaire violemment réprimée par le pouvoir. Le photographe Emin Özmen est allé à la rencontre des personnes arrêtées par la police et des familles à la recherche des manifestants disparus.
Un membre du gouvernement qui barbote dans la piscine d’un marchand d’armes suspecté d’être l’un des convoyeurs de l’argent noir de la droite française : quand Mediapart publie, à l’été 2011, la photo de Jean-François Copé dans la résidence secondaire de Ziad Takieddine, au Cap d’Antibes, c’est comme une évidence. Un cliché, quelle que soit sa pauvreté “esthétique”, en dit parfois plus que n’importe quel article.
L’hôpital ne va pas bien. Face aux postes vacants non pourvus, à la gestion à court terme, à la précarisation des contrats, des soignants épuisés craquent, font un burn-out, se mettent en disponibilité ou claquent la porte d’un métier que tous disent pourtant aimer. Ceux qui tiennent le coup dénoncent la mort programmée de l’hôpital public que la pandémie n’a fait qu’accélérer. Rencontres.
La présidentielle 2022, on peut tout à la fois la prendre au sérieux et s’en moquer : jusqu’au 24 avril, tel est le programme de notre équipe de dessinateurs et dessinatrices. Chaque jour, pendant trois mois, l’actualité de la campagne électorale passe sous leurs regards et leurs crayons affûtés.
Le cirque de Mafate, au pied du Piton des Neiges, est seulement accessible à pied ou par les airs. Ses 750 habitants bénéficient de soins primaires dispensés par une équipe de soignants transportée chaque semaine par hélicoptère. Le reste du temps, l’infirmier marche pour assurer la continuité.
Le coronavirus est-il noir, rouge, vert ou transparent ? Quelle est sa forme ? Sa taille ? Où se tapit-il ? Quelle place prend-il à la maison ou à l’école ? Que peut-on faire pour y échapper ? Les enfants d’un atelier de dessin parisien répondent avec leurs mots et leurs images.