Portfolios

«Nos frères ne reviendront pas. Nous menons le combat pour préserver vos vies»

12 photos

Ils sont majoritairement noirs et arabes. Et de classe populaire. Samedi 13 juin, ils sont venus de toute la France pour répondre à l'appel de la famille Traoré, fer de lance en France, avec le comité Adama, de la lutte contre l’impunité des violences policières et du racisme, qui a réuni à nouveau des milliers de personnes à Paris.

par Rachida El Azzouzi
«Nos frères ne reviendront pas. Nous menons le combat pour préserver vos vies»

Invisible, mais au service des plus fragiles

16 photos

Les auxiliaires de vie et aides à domicile ont perdu en 17 ans respectivement 31 % et 15 % de leur pouvoir d’achat. La grille salariale fixe le salaire brut moyen d’un salarié non qualifié à 972 euros pour un équivalent temps plein avec 16 ans d’ancienneté. Elles travaillent pourtant au service des plus fragiles, les personnes âgées dépendantes. Mais pour quelle reconnaissance pendant et après la crise sanitaire ? En l’état, aucune solution concrète n’a été proposée pour le versement d’une prime à ces professionnels. Dans une communication habile, le gouvernement renvoie la responsabilité de cette reconnaissance au bon vouloir des conseils départementaux. Bien avant le Covid-19, Vincent Jarousseau (dont nous avions publié les premières photos de ce qui allait devenir Les Racines de la colère) a commencé à suivre la vie de certaines de ces femmes, dans un projet intitulé « Les Femmes du lien ». Voici Séverine, auxiliaire de vie de 42 ans, qui travaille pour l’association Adar, à Wignehies, un bourg rural aux confins du Nord, de l’Aisne et de la Belgique.

par Vincent Jarousseau
Invisible, mais au service des plus fragiles

Après la classe aménagée, que deviennent les anciens élèves?

9 photos

La Section d’enseignement général et professionnel adapté (Segpa) du collège Béranger à Péronne (Somme) avait accepté d’accueillir Mediapart pendant l’année scolaire 2019/2020. Nous avons pu suivre élèves et enseignants jusqu’en février (voir en fin de ce portfolio). Après la période de confinement, les cours reprennent entre le 4 et le 12 juin et les examens se dérouleront en contrôle continu. Quels destins pour les adolescents passés par la Segpa de ce collège ? Portraits de quatre anciens élèves qui ont traversé la crise du Covid-19 à leur manière.

par Patrick Artinian
Après la classe aménagée, que deviennent les anciens élèves?

Justice pour George Floyd, pour Adama Traoré, pour tous

16 photos

Des milliers de personnes, dont une majorité de jeunes, ont bravé l’interdiction de manifester afin de rendre hommage, mardi à Paris, à tous les George Floyd et les Adama Traoré victimes de la police. 

par Rachida El Azzouzi et Khedidja Zerouali
Justice pour George Floyd, pour Adama Traoré, pour tous

L’éducation sans école

13 photos

Depuis 2010, Julia Gat, âgée alors de 13 ans, photographie le quotidien de ses frères et sœurs, qui ne sont pas scolarisés et qui, comme elle auparavant, suivent des cours et des activités choisis par rapport à leurs propres centres d’intérêt. Elle a élargi ensuite son propos aux enfants d’autres familles éduqués de même en France, en Israël, puis aux Pays-Bas. Ce travail, nommé Unbringing, empli de couleurs et d’énergie, illustre une certaine idée de la liberté de l’enfance et a convaincu le jury du prix Isem (ImageSingulières, ETPA, Mediapart) pour la photographie documentaire, qui lui a accordé le prix Jeune 2020 (pour les autres prix décernés, lire ici).

par Julia Gat
L’éducation sans école

RER B, les jours d’avant et ceux d’après

16 photos

Le RER B relie l’aéroport Charles-de-Gaulle au nord-est de Paris à Robinson et Saint-Rémy-lès-Chevreuse au sud. Il passe par le cœur de la capitale et la station Châtelet-Les Halles et voit se croiser chaque année plus de 26 millions de voyageurs. Depuis la pandémie, des règles très strictes leur sont imposées : les trajets doivent être limités au strict minimum, le port du masque est obligatoire dans les gares et les trains, et une attestation de l’employeur est impérative pour l’emprunter aux heures de pointe. Vincent Couderc photographie cette ligne depuis des années, il a saisi ici ce que veut dire « le monde d’après ».

par Vincent Couderc
RER B, les jours d’avant et ceux d’après

«Citizens», dans l’Europe d’extrême droite

15 photos

Le Grand Prix Isem (Images singulières-ETPA-Mediapart) pour la photographie documentaire a été attribué cette année à Christian Lutz pour sa série Citizens (lire aussi ici). Depuis plusieurs années, Christian Lutz sillonne la Hongrie, le Royaume-Uni, la France, la Pologne, l’Autriche, l’Allemagne, la Suisse, l’Espagne, l’Italie… « sur des lieux (des villes) dont les municipalités sont entre les mains de partis populistes de droite glissant pour certains vers le fascisme ». La dimension sociale et politique du projet, son actualité en raison du Brexit, de la crise des migrants, et des réactions face à la pandémie de Covid-19 ; la richesse des points de vue mêlant détails et foules, portraits et paysages, c’est tout cela qui a convaincu le jury à l’unanimité. Avec le prix doté de 8 000 euros, Christian Lutz prévoit de parcourir la Grèce, la Serbie et la Slovaquie. Christian Lutz n’est jamais bavard dans ses légendes : juste un lieu, une date. « J’avance par touches suggestives, par métaphore. »

par Christian Lutz / MAPS
«Citizens», dans l’Europe d’extrême droite

Vivre et survivre à Tchernobyl

17 photos

Les derniers incendies à Tchernobyl, début avril, ont enfin ouvert les yeux de l’Ukraine sur la question écologique. Ici, le 26 avril 1986, la plus grave catastrophe nucléaire du XXe siècle (plus importante même que celle de Fukushima en 2011, selon l’IRSN) anéantit la zone, provoquant des milliers de morts et l’évacuation définitive de plus de 200 000 personnes. C’était il y a 34 ans, une génération. Depuis 2001, le photographe Guillaume Herbaut se rend régulièrement sur les lieux. Dans ce monde désolé, il croise des parias, quelques enfants et des jeunes.

par Guillaume Herbaut
Vivre et survivre à Tchernobyl

Dans les ports de Dakar, «on pêche avec l’espoir de jours meilleurs»

14 photos

Plus de 17 % de Sénégalais vivent de la pêche. Depuis le ralentissement du trafic aérien mondial, la filière des exportations tourne au ralenti : les meilleurs poissons, réservés aux marchés européens et asiatiques, sont bradés sur le marché local. Sur l’un des grands quais de pêche de Dakar, pêcheurs et revendeurs subissent les conséquences du surplus de poissons et des mesures mises en place par le gouvernement sénégalais pour lutter contre le coronavirus. 

par Photos : Sadak Souici / Agence Le Pictorium ; Légendes : Clément Di Roma
Dans les ports de Dakar, «on pêche avec l’espoir de jours meilleurs»