La guerre d’invasion lancée le 24 février par la Russie contre l’Ukraine entre dans sa quatrième semaine. Une des surprises du conflit est la mobilisation massive et immédiate de la société ukrainienne. Enrôlements dans une armée de réserve, la «Défense territoriale»; manifestations incessantes dans les quelques villes occupées par l’armée russe; organisation d’un réseau d’aide humanitaire d’ampleur et omniprésence de la jeunesse dans cette multitude d’initiatives de défense du pays. Reportage à Lviv, Ternopil et Myslo.
Les femmes sont marginales en prison. En octobre 2017, Axelle de Russé passe deux semaines dans le quartier des femmes du centre de détention de Joux-la-Ville. Elle a créé un lien avec Magalie, Adeline, Rahmouna et a pu les suivre à leur sortie de prison. Pour ces détenues fragilisées par l’enfermement, la réinsertion est complexe, due aux lourdeurs administratives, au rejet de la société et à la solitude.
Contre le tout-jetable de l’économie linéaire, les Repair cafés sont un début de réponse par l’économie circulaire. Dans ces lieux collaboratifs et solidaires qui favorisent convivialité et lien social, des bénévoles réparent les appareils électroménagers apportés par des particuliers. On en compte désormais 350 en France.
Le photographe Rafael Yaghobzadeh travaille en Ukraine depuis mi-février. Présent dans le Donbass avant l’invasion russe, il documente l’angoisse et la mobilisation de la population. De l’est du pays jusqu’à Kiev, ses images donnent à voir le calme avant la tempête, un pays qui plonge peu à peu dans un affrontement inconnu. Par des détails de la vie quotidienne, les images racontent l’attente, le questionnement des femmes et des hommes face à leur propre devenir. Des vies bouleversées par la guerre.
Depuis le coup d’État militaire du 1er février 2021, opéré en pleine pandémie, pour échapper aux persécutions et aux massacres, de nombreux Birmans ont rejoint la Thaïlande, se mêlant aux migrantes et migrants économiques et aux réfugiés ayant fui dans le passé.
À Makoko, l’un des plus grands bidonvilles flottants du monde, la majorité de la population est analphabète. Dans ce dédale de canaux insalubres dont le précaire équilibre économique est laminé par la pandémie de Covid, la scolarisation des enfants est tout sauf une évidence. Mais une association, Chess in Slums Africa, mise sur les échecs pour donner le goût d’apprendre.
par
Sadak Souici / Agence Le Pictorium et Théophile Simon
Le Kazakhstan a connu au début de l’année 2022 une insurrection populaire violemment réprimée par le pouvoir. Le photographe Emin Özmen est allé à la rencontre des personnes arrêtées par la police et des familles à la recherche des manifestants disparus.
Un membre du gouvernement qui barbote dans la piscine d’un marchand d’armes suspecté d’être l’un des convoyeurs de l’argent noir de la droite française : quand Mediapart publie, à l’été 2011, la photo de Jean-François Copé dans la résidence secondaire de Ziad Takieddine, au Cap d’Antibes, c’est comme une évidence. Un cliché, quelle que soit sa pauvreté “esthétique”, en dit parfois plus que n’importe quel article.
L’hôpital ne va pas bien. Face aux postes vacants non pourvus, à la gestion à court terme, à la précarisation des contrats, des soignants épuisés craquent, font un burn-out, se mettent en disponibilité ou claquent la porte d’un métier que tous disent pourtant aimer. Ceux qui tiennent le coup dénoncent la mort programmée de l’hôpital public que la pandémie n’a fait qu’accélérer. Rencontres.