Des Philippines en 1983 aux printemps arabes en 2011, Thomas Haley a sillonné le monde, produisant des photos pour les plus importants journaux (il publie aujourd’hui régulièrement sur Mediapart). Il a rassemblé dans un livre, Journey Man (l’homme qui voyage, mais aussi celui que l’on paye à la journée), ces 40 années durant lesquelles il a « cru que [ses] photos pouvaient corriger les torts et les injustices, qu’il suffisait d’exposer la vérité pour rectifier le mal ». Mêlant la grande histoire à sa vie quotidienne, ce livre, au graphisme très riche, raconte un monde révolu : celui des télex, des carnets consignant rendez-vous, contacts, informations, des pellicules et des journaux papier. Sans nostalgie aucune.