Peyilòk / pays bloqué. Haïti vit un effondrement qui a bien peu de précédents. Depuis le 15 septembre, ce pays de 10,4 millions d’habitants, le plus pauvre des Amériques, est à l’arrêt. Écoles fermées, hôpitaux manquant de tout, coupures d’électricité, d’eau, manque de carburant, tribunaux fermés et un pouvoir politique désintégré : pas de parlement, de gouvernement, de budget, un premier ministre intérimaire et un président, Jovenel Moïse, dont tout le monde ou presque demande la démission. Cette catastrophe remonte à l’été 2018. Le collectif de photographes haïtiens K2D en retrace les principaux moments.
Avec dix photographes exposés (Sabine Weiss, Pascal Maitre, Matt Stuart…) dans quatre lieux de la préfecture des Côtes-d’Armor, le Photo festival baie de Saint-Brieuc est ouvert gratuitement au public jusqu’au 17 novembre. Florence Levillain, l’une des artistes invités, a choisi lors de sa résidence en juillet dernier de partir du fonds photographique de Lucien Bailly (1881-1975), conservé au musée d’Art et d’histoire de Saint-Brieuc, et de photographier à son tour des habitants de la ville, comme un témoignage à travers le temps. Toutes les légendes sont écrites par Florence Levillain.
Presque un quart de siècle après la fin de la guerre en ex-Yougoslavie, le programme « Deux écoles sous un toit », imaginé pour apaiser les tensions, montre ses limites. L’an passé, l’OSCE a publié un rapport démontrant que 10 % des écoles en Bosnie continuaient de fonctionner sous ce régime. Le photographe Thomas Haley, qui a couvert la guerre entre 1991 et 1996, est retourné voir.
La consultation pour le décret gouvernemental sur la distance à respecter dans l’usage des pesticides prend fin ce 1er octobre. La production viticole est la culture la plus consommatrice d’entrants chimiques. Le Bordelais n’y échappe pas. Ici, des écoliers ont été malades, une maire a interdit l’épandage, des châteaux ont été condamnés. Et l’opposition à l’usage des produits phytopharmaceutiques s’organise.Lire aussi : Contre les pesticides: la résistance prend de l’ampleur
Jusqu’au 17 novembre, Hassan Hajjaj, créateur maroco-britannique de 58 ans, expose à la Maison européenne de la photographie (MEP), à Paris, de nombreuses séries photographiques, mais aussi des installations, des vidéos, du mobilier et des éléments de décoration. Arrivé à Londres à l’âge de 12 ans, aujourd’hui installé à Marrakech, son travail mixe l’Orient et l’Occident avec humour, ambiguïté et force couleurs.Cette exposition s'inscrit dans la Biennale des photographes du monde arabe contemporain jusqu'au 24 novembre à Paris.
Surnommées « l’or bleu », les eaux du Sénégal sont réputées pour leur fertilité. Elles jouent un rôle important dans l’alimentation des populations du pays et d’une partie de l’Afrique de l’Ouest. Mais cette richesse attire également la convoitise des chalutiers et bateaux-usines étrangers, principalement chinois et européens. Face à sa surexploitation, la ressource halieutique se raréfie, mettant en danger la sécurité alimentaire des populations vivant le long des côtes mais aussi dans la sous-région.
« En octobre 2014, écrit la photographe Lynn S.K., je retourne en Algérie, où je suis née, et où je n’ai pas mis les pieds pendant 17 ans. Là-bas, je rencontre N., qui était la garde-malade de ma tante décédée. Très vite, elle me parle de sa mère et de sa famille dans la banlieue jijelienne, à quelque 300 km à l’est d’Alger. Je lui demande si je peux l’y accompagner, elle accepte. » Ces photographies ont été réalisées entre octobre 2014 et septembre 2015. Lynn S.K. expose jusqu’au 16 novembre à la mairie du IVe arrondissement de Paris, dans le cadre de la troisième biennale des photographes du monde arabe contemporain (voir le programme ici).
Mouvement sans leader, la révolte hongkongaise s’organise essentiellement horizontalement sur les réseaux sociaux. Pour mobiliser les habitants, annoncer les futures actions et sensibiliser les étrangers, de nombreuses affiches sont placardées un peu partout dans la ville, renouvelant et modernisant ainsi la tradition de l’affichage politique.
Kevin Orliange a créé en 2013 le label de musique Fougère, à La Villedieu, dans la Creuse. Il compte sur son réseau et sur Internet pour diffuser une musique parfois ardue, principalement sur cassettes audio. « J’organise aussi des concerts au Magasin général de Tarnac, à La Croule, à Peyrelevade, à La Villedieu ou dans le village voisin de Faux-la-Montagne. Le label vit à travers tous ces villages du plateau de Millevaches. » Loin des majors de l’industrie musicale, dans un monde de passionnés.