Des milliers de personnes se sont retrouvées samedi 10 février dans les champs et sur les chemins de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes pour fêter l’expiration de la déclaration d’utilité publique de l’aéroport. Récit en photos de cette journée historique.
Elles étaient deux jeunes chercheuses, deux ethnographes pour la première fois en mission en « terrain extérieur » pour le compte du musée du Trocadéro, devenu depuis musée de l’Homme. Elles rapportèrent des milliers de prises de vue documentant précisément les modes de vie, de production et d’organisation d’une société ancienne et encore préservée, les Chaouia, habitant l’Aurès, région montagneuse au sud-est d’Alger. La santé psychique de Thérèse Rivière et l’arrestation, puis la déportation par les nazis de la résistante Germaine Tillion ont laissé longtemps dans l’oubli leur travail. Aujourd’hui, et jusqu’au 15 avril, une centaine de leurs photos sont exposées au Pavillon populaire de Montpellier.
Depuis le début du XXe siècle, des milliers de Haïtiens et Haïtiennes sont exploités en République dominicaine. Historiquement, ils travaillaient dans les plantations de cannes à sucre. Désormais, ce sont les plantations de bananes qui les emploient. On estime qu’au moins 700 000 Haïtiens vivent chez leur voisin immédiat. Dans la banane, 90 % des ouvriers agricoles viennent d’Haïti. Ils perçoivent les salaires les plus bas, voient leurs droits bafoués, leur statut constamment remis en question. Et la banane qu’ils produisent a le label bio et équitable. Ce reportage a été réalisé entre le 20 et le 28 mars 2017.
En 2050, les plus de 65 ans représenteront plus de 40 % de la population japonaise. Un défi social, économique et technologique. Aujourd’hui, des ingénieurs s’échinent à inventer des machines capables de prendre en charge cette population : robots à la maison, dans les hôpitaux, dans les transports… au point que certains se voient déjà en pionniers d’une nouvelle révolution industrielle. Mais l’autre face de ce vieillissement est la pauvreté de ces personnes âgées. Les retraites sont si minces qu’elles obligent à travailler et ceux qui n’ont plus rien préfèrent parfois la prison à la vie dans la rue.
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Photos : Pascal Meunier (Agence Cosmos). Texte : Eve Gandossi
C’est d’ici qu’en 1984, les athlètes s’élançaient dans l’épreuve de bobsleigh des Jeux olympiques d’hiver. C’est d’ici qu’entre 1992 et 1996, l’artillerie serbe pilonnait la ville assiégée puis, en riposte, que l’Otan bombardait. Plus de vingt ans après, au milieu des ruines, la montagne Trebevic est redevenue un lieu favori de promenade des Bosniaques de la ville de Sarajevo et des Serbes de Sarajevo-Est.
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Photos : Marija Jankovic Texte : Philippe Bertinchamps
Nathalie Golliet (48 ans) et Marie Kerouedan (38 ans) ont créé Résurrection, fabrique de crackers apéritifs produits à partir de biodéchets issus du brassage de la bière. Toutes deux sont à la fois entrepreneures et salariées au sein de Coopaname. Cette coopérative d’activité et d’emploi regroupe près de 750 travailleurs indépendants, leur permettant d’imaginer leur emploi tout en restant salariés et donc de bénéficier de toutes les prestations sociales. Reportage.
Ils étaient des centaines de milliers à s’être retrouvés à Paris entre les Champs-Élysées et l’église de la Madeleine, ce samedi 9 décembre 2017, pour rendre un ultime hommage à Johnny Hallyday, mort le 6 décembre. Loin des officiels et des « people », Vladimir Vasilev a saisi la foule, les effigies, des regards tristes et le bonheur d’être une dernière fois ensemble autour du chanteur.
C'est un beau livre, tout en délicatesse. Tant dans la douceur du regard d'Hervé Baudat que dans l'impression de ses clichés argentiques réalisée par les impeccables éditions Bergger. Hervé Baudat travaille à la chambre, en 4/5. Il saisit des inconnus dans la rue, les cafés, le métro ou dresse le portrait d'artistes, écrivains, musiciens, poètes. Ses photographies se retrouvent dans les collections du musée Rodin et de la Bibliothèque nationale. Hervé Baudat n'est pas inconnu des lecteurs de Mediapart. Il a déjà publié deux portfolios avec cette impressionnante maîtrise du noir, du blanc et du gris. En ce moment, il « se remet doucement à la couleur ».
Entre 1992 et 1993, sur commande du ministère de la culture, Gilles Favier photographie La Renaude, enclave du nord de Marseille. Un quartier « sensible » divisé en deux – en gros, les familles arabes en haut, les familles gitanes en bas. Gilles Favier y restera un an et demi, réalisant au format 6 x 6 une série de portraits en noir et blanc. Plus de deux décennies après leur réalisation, les éditions Le Bec en l’air ont eu la bonne idée de confronter ce corpus d’images à l’écriture de Philippe Pujol, prix Albert-Londres 2014 pour sa série d’articles « Quartiers shit » sur les quartiers nord de Marseille.