La crise sanitaire due au Covid-19 est la plus importante qu’ait connue la France depuis un siècle. Dans un contexte très différent, et alors que s’achève la Première Guerre mondiale, la grippe dite espagnole s’abat sur le monde. Pendant l’hiver de 1918-1919, on comptera jusqu’à un milliard de malades, sur une population totale de 1,9 milliard d’humains sur la planète, et le nombre de décès liés à cette pandémie est évalué entre 50 à 100 millions. L’épidémie fit environ 408 000 morts en France, parmi lesquels Guillaume Apollinaire et Edmond Rostand. Le site Tous les jours curieux, dédié à la photographie, a retrouvé des clichés de cette époque.
Nous avions suivi le 18 mars dernier, au début du confinement, Emmanuel, infirmier libéral, dans ses visites aux patients. Nous le retrouvons au Service mobile d’urgence et de réanimation de Lens où il fait régulièrement des gardes. Le Smur est en première ligne pour venir en aide aux personnes en détresse vitale. Composée d’un ambulancier, d’un infirmier anesthésiste et d’un médecin, la voiture jaune et sa sirène deux tons sillonne un territoire de 450 000 habitants. Dans ce contexte de pandémie, les équipes enchaînent les gardes à un rythme effréné.
Le coronavirus fera-t-il taire les armes ? Jeudi 26 mars, l’ONU a salué la promesse des belligérants au Yémen de « cesser immédiatement toutes les hostilités militaires ». La guerre oppose ici depuis plus de cinq ans les rebelles houthis soutenus par l’Iran aux forces du gouvernement appuyées par l’Arabie saoudite. Au moins 100 000 morts ont été recensés. Pour Médecins sans frontières, la photographe Agnès Varraine-Leca s’est rendue trois fois au Yémen entre mars 2018 et mai 2019.
En Toscane, comme dans tout le reste de la péninsule, les sorties et déplacements sont quasiment interdits depuis le 4 mars. Les Italiens sont confinés jusqu’au 3 avril au moins. Contrôles de police, cours à distance, transports en commun déserts, « droit de retrait » des travailleurs : ici comme en France, la population se protège. Le photographe Giacomo Sini documente le quotidien de sa ville.
Les personnes suspectées d’avoir contracté le Covid-19 sont confinées chez elles en vue de désengorger les hôpitaux. Emmanuel, dit « Manu », infirmier libéral, enrage contre le manque de moyens de protection dont il dispose lors de sa tournée quotidienne. Le public qu’il soigne, composé notamment d’anciens ouvriers et de mineurs, est particulièrement fragile face au coronavirus, mais Manu ne lâche pas ses patients et, ce lundi 16 mars, monte en première ligne pour leur apporter les soins dont ils ont besoin.
Rester chez soi ou aller voter ? Fuir le coronavirus ou s’exposer ? S’entraîner à la vie confinée ou prendre l’air et le risque d’une gouttelette dangereuse pour soi et les autres ? Le maintien du premier tour des municipales malgré l’épidémie galopante et la série de restrictions sociales a donné lieu à un week-end lunaire à Paris. Reportage dans un bout du très populaire XIXe arrondissement.
Les annulations d’événements par mesure de protection contre le Covid-19 et la fin de la campagne municipale ont rythmé la semaine à Calais (62). Dans cette ville où les traces de la crise des migrants sont toujours vives, les étudiants en photographie de l’Emi-CFD ont saisi les militants sur le terrain et des citoyens intéressés par les débats ou très éloignés de la politique.
Depuis mi-octobre, la capitale de Guinée vit au rythme des scènes de guérilla urbaine entre les jeunes manifestants du Front national pour la défense de la Constitution et les forces de l’ordre. Ils protestent contre la volonté du président Alpha Condé de briguer un troisième mandat en changeant la Constitution. Au moins une trentaine de personnes ont péri dans les heurts depuis fin 2019.
Dans plusieurs villes de France, les manifestations se multiplient depuis l’annonce du 49-3. Mardi 3 mars, alors que le texte devait être adopté à l’Assemblée nationale, un cortège réduit a parcouru Paris, avant un rassemblement aux portes de la représentation nationale.