Après cinq ans de dictature militaire, la Thaïlande se rend aux urnes le 24 mars. Même si les règles ont été manipulées par la junte au pouvoir, des dizaines de partis se présentent dans un élan d'enthousiasme civique. Les Commoners (« Gens du peuple ») sont une petite formation née des nombreuses luttes environnementales du pays, mêlant villageois affectés par des projets de mines ou de barrages et un groupe de jeunes militants des droits de l’homme de l’Issan, une province déshéritée du Nord-Est. Portraits de candidats qui livrent bataille aux marges du pays pour la survie économique et politique de leurs communautés.
En Algérie, le foot est partout. C’est le sujet favori d’une jeunesse qui s’ennuie et qui ne se reconnaît ni dans l’État, ni dans ses institutions. Entre petits boulots, débrouille, les mœurs qui se radicalisent, elle est en proie à toutes les frustrations dans un pays où le droit de manifester est quasi interdit.
La Birmanie est le deuxième producteur d’opium du monde. Dans l’État Kachin, au nord du pays, les Pat Jasan tentent de juguler la production et la consommation massives d’opium et d’héroïne. Cette milice est soutenue par les églises locales et la Kachin Independence Organization. Les Pat Jasan détruisent les champs d’opium et arrêtent les consommateurs, qu’ils envoient dans leurs propres camps de désintoxication où l’enseignement de la Bible fait figure de traitement. Plus de 1 600 hectares de champs de pavot auraient été détruits et des milliers d’individus seraient déjà passés par ces camps.Renaud Coulomb documente cette guerre contre l’opium depuis plus de trois ans.
La communauté algérienne d’Île-de-France était mobilisée ce dimanche 3 mars place de la République à Paris. La limite pour le dépôt des candidatures à la présidentielle du 18 avril tombe ce soir à minuit.
La capitale algéroise a offert ce 1er mars une nouvelle démonstration de force, continuant à braver l’interdit formel de manifestation depuis 2001. Quadrillée par un important dispositif sécuritaire, la foule, des hommes et des femmes, des jeunes et des vieux, s’est densifiée au fil des heures. Le photographe algérien Fethi Sahraoui nous raconte cette nouvelle mobilisation historique, en noir et blanc et en format carré.
Des centaines d’Algériens et d’Algériennes se sont réunies dimanche 24 février en plein cœur de Paris pour dire non à un cinquième mandat du président Abdelaziz Bouteflika. Pendant ce temps-là, leurs frères et sœurs de l’autre côté de la Méditerranée ont continué à briser le mur de la peur en défilant à l’appel, cette fois, du collectif citoyen Mouwatana.
À Alger, où les manifestations sont interdites, ils étaient moins nombreux que vendredi, notamment à cause de l’impressionnant dispositif policier qui les a contenus et empêchés d’avancer. À deux mois de la présidentielle et à dix jours de la date limite du dépôt des candidatures, face à ce soulèvement inédit et majeur, le clan Bouteflika à deux options : passer en force au risque de l’implosion ou sortir du chapeau un autre candidat.
La cité balnéaire de Blackpool, installée sur les rivages de la mer d’Irlande, a longtemps été une destination mondaine. Aujourd’hui, c’est l’une des villes anglaises les plus touchées par le chômage et la pauvreté. Lors du référendum de 2016, près de 67,5 % des votants se sont exprimés en faveur du Brexit, le plus haut score de la région. Mais les habitants, qui avaient espéré voir leur situation économique s’améliorer avec la sortie de l’UE, se désintéressent de l’issue de ces négociations et doutent du fonctionnement de leur démocratie.
La foule était très dense mardi soir, place de la République à Paris, pour protester contre l’antisémitisme. Plusieurs milliers de personnes ont répondu à l’appel du premier secrétaire du PS, Olivier Faure, et de presque tous les partis politiques, face à l’augmentation de 74 % des actes antisémites en 2018. Le matin même, plus de quatre-vingts tombes juives avaient été découvertes profanées, couvertes de croix gammées, dans le cimetière de Quatzenheim (Bas-Rhin). À Ménilmontant, un autre rassemblement a réuni des militants antiracistes dénonçant l’instrumentalisation de ces actes antisémites contre les gilets jaunes et un amalgame avec l’antisionisme.
Première région minière du Sénégal, Thiès abrite l’une des plus anciennes industries du pays, les Industries chimiques du Sénégal (ICS). À une vingtaine de kilomètres alentour, les populations sont sévèrement touchées. Délocalisation, déversement de soufre sur la voie publique, rejet d’acide en mer et fuites de gaz sont le lot des habitants de la zone.