Jean-Michel Blanquer a fait l’objet de nombreuses critiques ces dernières semaines, notamment de la part du corps enseignant, très remonté. Mais cette mobilisation n’allait pas de soi dans une profession qui avait, en 2017, voté à près de 38 % pour Emmanuel Macron au premier tour.
La présidentielle approche et rien ne semble se décanter à gauche. De Taubira à Mélenchon, en passant par Jadot, chacun compte jouer sa partition jusqu’au bout, malgré les appels à l’unité. De quoi désespérer électeurs et militants.
Les Marcheurs tâchent de se montrer rassemblés, confiants de leur avenir. Si la présidentielle s’annonce gagnable, les législatives semblent les inquiéter davantage, et c’est paradoxalement un échec à ces élections qui pourrait sceller le sort des Républicains.
À l’heure où certains tentent de réhabiliter le maréchal Pétain, le parti héritier de la droite gaulliste est-il encore en mesure de résister à cette opportunité qui nous ferait pourtant basculer dans un régime très éloigné du compromis social et politique de la Libération ?
La pandémie a rendu visibles les discours complotistes, tout le monde s’accorde là-dessus. Si deux candidats à la présidentielle, Florian Philippot et François Asselineau, en ont fait leur fonds de commerce, la rhétorique conspirationniste contamine l’ensemble du champ politique.
Pourquoi se présenter à l’élection présidentielle si on n’a aucune envie de l’emporter ? C’est ce que va pourtant faire le candidat du Nouveau Parti anticapitaliste Philippe Poutou en 2022 et ce, pour la troisième fois.
L’emballement médiatique autour d’une éventuelle candidature d’Éric Zemmour a fini par éclipser la lente déliquescence de la position du RN dans le paysage politique. Les défections sont nombreuses car la ligne du parti déçoit, frustre ses cadres et ses militants.
Le vingt-neuvième congrès du Parti socialiste a permis d’y voir plus clair dans la stratégie présidentielle d’Anne Hidalgo, sa candidate, et d’Olivier Faure, son premier secrétaire. Cette élection « ingagnable » sera l’occasion de mettre en scène la « renaissance » de la « vieille maison ».
« Ouvrez les guillemets » revient sous un nouveau nom, « Ouvrez l’Élysée ». À l’heure où les candidatures à gauche se multiplient, tâchons en cette rentrée de nous persuader que ce camp a encore des chances de remporter la présidentielle 2022.