Travailler plus pour cotiser plus, produire plus, consommer plus… et polluer plus. Une façon de réduire nos émissions de gaz à effet de serre serait pourtant de réduire le temps de travail.
À rebours de la communication de TotalEnergies, qui affirme réaliser sa transition écologique, Mediapart a dénombré que le groupe avait, rien qu’en 2022, acté, lancé ou étendu une vingtaine de nouveaux projets ayant trait à l’extraction d’énergies fossiles.
Cette année, considérée comme la plus chaude jamais enregistrée, a été meurtrie par de nombreuses catastrophes climatiques partout dans le monde. Avec un constat lancinant : ceux qui contribuent le moins aux dérèglements sont ceux qui en souffrent le plus. Malgré une prise de conscience citoyenne généralisée, les décisions politiques prises au cours de COP décevantes ne présagent rien de bon pour les prochaines années.
Plus de soixante morts, des dizaines de milliers d’Américains privés d’électricité et des températures ressenties allant parfois sous la barre des − 40 °C, la tempête Elliott a fait beaucoup parler d’elle autour du globe. Un événement pourtant pas si rare que ça et dont le lien avec le dérèglement climatique fait débat au sein de la sphère scientifique.
L’Assemblée nationale vient d’achever son examen du projet de loi visant à accélérer le déploiement de l’éolien et du solaire en France. Malgré deux semaines de débat et plus de 350 amendements adoptés, le texte demeure en deçà de l’urgence énergétique et climatique.
Depuis le début de la guerre en Ukraine, vingt-six nouveaux projets de terminaux gaziers sont en construction ou ont été annoncés dans l’Union européenne. Ces infrastructures doubleront les capacités d’importation de gaz fossile, en totale contradiction avec les engagements européens.
Officiellement fermée le 31 mars, la centrale Émile-Huchet a relancé sa production le 28 novembre, avec de forts salaires à la clé pour les anciens salariés, rappelés en urgence. La reprise de cette activité polluante est le symbole du manque d’anticipation du gouvernement.
Mediapart dévoile des documents internes au gouvernement congolais et des témoignages prouvant que TotalEnergies s’est approprié des terres d’agriculteurs sans leur libre consentement. Le but ? Créer à la place de leurs cultures une plantation industrielle d’arbres pour que le pétrolier puisse continuer ses activités climaticides.
L’exploitation des réserves pétrolières offshore par des multinationales participe au réchauffement climatique en émettant des gaz à effet de serre, alors même que les deux pays sont particulièrement exposés à la montée des eaux.
Les deux semaines de pourparlers à Charm el-Cheikh en Égypte ont accouché d’un accord final minimaliste qui scelle la création d’un fonds pour les dégâts irréversibles causés par le réchauffement. Mais la sortie des énergies fossiles n’est pas mentionnée dans le texte.
Alors que la COP27 s’achève par un accord minimaliste, Amy Dahan, chercheuse émérite au CNRS, revient sur la « fabrique de la lenteur » que sont devenus ces sommets sur le climat. Elle appelle à rénover les institutions et les règles qui organisent la mondialisation, pour contraindre les pays à respecter leurs engagements climatiques, sous peine de sanctions.
Statue aspergée de peinture ce vendredi à Paris, jets de soupe et collages de mains ou de visages sur des tableaux : depuis des mois, des activistes du climat perturbent les grands musées internationaux. Est-ce si ridicule, alors que les gouvernements continuent d’échouer à mener les politiques nécessaires ?
Le secteur de l’agriculture et de l’alimentation est responsable de 37 % des émissions de gaz à effet de serre. À Charm el-Cheikh, cependant, rien ne se dessine pour contraindre les géants de l’agroalimentaire à réduire leur empreinte ou pour faire reculer l’élevage industriel.
Traversé par le Tigre et l’Euphrate, l’Irak subit des pénuries d’eau chroniques et de plus en plus aiguës. Le pays, parmi les plus vulnérables à la crise climatique, a envoyé une importante délégation à Charm el-Cheikh pour la COP27. Mais l’incurie gouvernementale demeure.
La compensation carbone est de plus en plus utilisée par les industriels, au détriment des populations du Sud et des écosystèmes. À Charm el-Cheikh, les négociations pour réguler cette marchandisation du CO2 s’enlisent. Entretien avec Myrto Tilianaki, de l’ONG CCFD-Terre Solidaire.
Dans un rapport présenté ce 16 novembre à Charm el-Cheikh (Égypte), l’ONG Oil Change International dévoile que les multinationales énergétiques, TotalEnergies en tête, veulent investir dans de nouveaux projets fossiles qui pourraient, entre 2022 et 2025, rejeter l’équivalent des émissions de près de cinq cents centrales à charbon. Pis, durant la COP27, plusieurs contrats gaziers internationaux ont été conclus.