Une hausse des températures, une saison sèche plus sévère et une diminution des pluies préoccupante pour la forêt tropicale, l’élévation du niveau de la mer... : le rapport GuyaClimat, réalisé par Météo France et le BRGM, détaille au niveau local les perturbations climatiques à venir.
À l’initiative de notre partenaire britannique « The Guardian », plus de trente médias de vingt pays différents, dont Mediapart et « Libération » pour la France, lancent un appel commun à l’occasion de la COP27. Dans cette sommation à l’adresse des gouvernants du monde, ils énumèrent « ce qui doit être fait » immédiatement pour conjurer « le risque existentiel pour l’humanité » que représente le changement climatique.
Une semaine avant la fin de la conférence à Charm el-Cheikh (Égypte), aucune décision majeure n’a été prise. En cause, entre autres, la présence de nombreux lobbyistes des énergies fossiles et les manœuvres dilatoires des pays riches pour bloquer toute décision quant à la compensation des dégâts climatiques.
L’ancien ministre chargé du dérèglement climatique au Pakistan, Malik Amin Aslam, pointe le rôle des pays les plus pollueurs dans les inondations qui ont ravagé son pays. « Peut-être faudrait-il un Tribunal climatique international », déclare-t-il à Mediapart, alors qu’à la COP27, la question d’une compensation financière des dégâts causés par le réchauffement est enfin discutée.
Dans la région de Gilgit-Baltistan, de nombreux glaciers souffrent du dérèglement climatique et perdent en masse. Les villageois alentour se retrouvent confrontés aux inondations et au manque d’eau. Mediapart a pu s’y rendre, aux côtés d’une chercheuse, pour constater les dégâts en vidéo.
À mi-chemin des négociations à Charm el-Cheikh, les pays du Nord ne veulent toujours pas payer pour l’ensemble des « pertes et dommages » infligés au Sud. Les pays pauvres ont tout de même réussi à inscrire le sujet à l’agenda. En jeu : un véritable mécanisme de justice climatique.
Face à la mobilisation contre les « mégabassines », le pouvoir a dénoncé une forme d’« écoterrorisme ». À quoi ce terme peut-il bien renvoyer en 2022, alors que les modes d’action des militants du climat semblent au contraire être modestes face au défi à relever ?
Avec la multiplication des actions sur les œuvres d’art par des militants pour le climat, les institutions culturelles accentuent leurs protocoles de sécurité. Ces protestations viennent aussi questionner la propre politique environnementale de ces établissements.
Kaki ou chlorophylle ? Hôte de la COP27 du 6 au 18 novembre, l’Égypte s’est lancée dans un vaste programme de réalisations « vertes ». Mais si l’on observe d’un peu plus près le développement du pays, le constat est beaucoup moins vertueux.
Sur fond de tensions géopolitiques et dans un contexte de crise énergétique, Charm el-Cheikh, en Égypte, accueillera du 6 au 18 novembre la COP27. Le sommet international sur le climat devra s’atteler à un double défi : baisser drastiquement les émissions globales tout en répondant aux dommages irréversibles causés par le changement climatique dans les pays du Sud.
Seules une trentaine d’ONG sélectionnées de façon discrétionnaire par les autorités égyptiennes ont été autorisées à participer en tant qu’observatrices aux négociations. Un manque de représentativité préjudiciable pour la population locale, dont l’accès à la conférence est déjà limité.
Pour pallier la fin des importations de gaz russe, les pays européens se ruent sur le GNL, produit essentiellement par les États-Unis et le Qatar. Si le groupe TotalEnergies profite de cet engouement gazier, les conséquences climatiques du GNL pourraient être lourdes pour la France comme pour les pays du Sud.
Depuis un an, l’Autriche a lancé un ticket à 3 euros par jour permettant de prendre tous les transports en commun du pays en illimité. Cette mesure s’inscrit dans l’objectif de neutralité climatique en 2040. Mais pour les associations écologistes, le compte n’y est pas encore.
Le groupe pétrolier est la première entreprise française poursuivie en justice pour le non-respect de son devoir de vigilance. Dans cette affaire qui se penche sur la violation des droits humains dans le cadre du mégaprojet EACOP, la justice a entendu, le 26 octobre, des spécialistes sans contrôler l’existence de liens d’intérêt.
À rebours de toutes les recommandations scientifiques, la multinationale s’apprête à investir 3 milliards de dollars pour exploiter du gaz offshore en Afrique du Sud. Un projet nocif pour le climat comme pour la biodiversité exceptionnelle de la région, et qui réveille les blessures de la colonisation chez les pêcheurs locaux.
Dans une lettre aux Français postée sur les réseaux sociaux, le ministre chargé de l’économie a pointé les sarcasmes qu’il subit après avoir déclaré porter un col roulé, fustigeant rien de moins qu’« un drame de notre vie démocratique ». Mais le vrai drame démocratique réside dans son obstination à ne pas enclencher la transition climatique. Et à défendre les intérêts privés de TotalEnergies, au détriment des travailleurs, comme du climat.