Vivement critiqué pour avoir participé à un débat organisé par « Valeurs actuelles », le journaliste Hugo Clément s’est défendu en arguant que l’écologie doit dépasser les clivages partisans. C’est oublier que la catastrophe climatique est structurellement raciste.
Une large majorité d’eurodéputés a accepté mardi d’étendre le mécanisme du marché carbone au transport routier et au chauffage des bâtiments d’ici à cinq ans. C’est un texte clé du « pacte vert » européen voulu par la Commission. Mais nombre d’élus français à gauche s’y sont opposés.
Un rapport d’inspection interministériel sur la sécheresse de l’été 2022 appelle à respecter d’urgence les objectifs de sobriété fixés en 2019. Le « plan eau » de Macron, lui, les revoit à la baisse.
Avant même le premier rapport du Giec, le géant pétrolier a prédit avec précision les impacts de la catastrophe climatique si les groupes énergétiques continuaient de produire des énergies fossiles. Malgré cela, Shell a sciemment opté pour le « business as usual », conduisant aux résultats dévastateurs qu’il avait décrits.
Selon le nouveau rapport « Banking on Climate Chaos », une étude mondiale annuelle sur le financement des énergies fossiles, le Crédit agricole, BNP Paribas et la Société générale sont les principaux soutiens européens aux plus gros industriels pétro-gaziers, avec 15 milliards de dollars injectés dans le secteur en 2022.
Les députés Renaissance, Les Républicains et RN ont repris les argumentaires du lobby du secteur pour torpiller en commission un texte interdisant les écrans publicitaires. L’élu de la majorité Stéphane Buchou à la manœuvre de ce blocage est l’ex-directeur adjoint du premier réseau de panneaux numériques de France.
En déplacement sur les rives du lac artificiel de Serre-Ponçon (Hautes-Alpes), le président de la République a détaillé, jeudi 30 mars, un plan qui vise à réduire de 10 % la consommation d’eau française. L’agriculture y est globalement dispensée d’efforts de sobriété.
Le Giec édite, ce lundi, un résumé de ses études sur le changement climatique pour conclure son sixième cycle de travail, entamé en 2015. Cette publication vient montrer en creux l’inaction climatique des gouvernements comme des industries fossiles, au détriment des plus vulnérables.
Si la question climatique est quasi absente de la lutte contre la réforme des retraites, l’historien Renaud Bécot rappelle que l’idée selon laquelle les travailleurs ne seraient pas intéressés par l’écologie est une construction idéologique. Il revient sur un pan oublié de l’histoire du syndicalisme qui a très tôt pris en considération des revendications environnementales portées par les classes populaires.
L’hiver n’a pas été aussi sec depuis 35 ans. La faute à l’homme, qui dérègle le climat. Le niveau des nappes phréatiques est si bas qu’il pourrait mettre en péril les cultures du printemps et de l’été 2023.
L’exécutif agit sur la réforme des retraites de la même façon que sur la question climatique. Sa politique d’injustice sociale et climatique nous fait foncer tout droit vers un monde à 2 °C de plus, et où l’on travaille deux ans de plus.
Alors que 2022 a été l’année la plus chaude jamais enregistrée en France, elle est aussi celle où le pétrolier TotalEnergies a réalisé les plus importants bénéfices de son histoire. L’économiste Maxime Combes revient sur l’origine de ces superprofits et leur impact néfaste pour le climat comme pour les travailleurs.
Dans son nouvel ouvrage, le chercheur en sciences politiques Édouard Morena décrit l’émergence d’une conscience de classe climatique chez les élites économiques. Selon lui, les ultrariches sont devenus des acteurs clés du débat climatique pour mieux promouvoir le capitalisme vert, et garantir leurs intérêts financiers.
En amont de notre journée spéciale TotalEnergies samedi, le directeur de la communication du groupe pétrolier nous a écrit pour nous « mettre en garde » sur les propos que pourraient tenir les participants aux débats. Précisant ne pas s’interdire des suites judiciaires.
Selon nos informations, la multinationale pétrolière est l’objet d’une enquête ouverte par le parquet de Nanterre à la suite d’une plainte au pénal pour « pratiques commerciales trompeuses ». Ce délit ouvre la voie à des sanctions pour « greenwashing ». Une première en France.
Mediapart dévoile des témoignages et des documents internes au Haut Conseil pour le climat qui révèlent comment l’organisme indépendant a été repris en main par son nouveau directeur exécutif, proche de Macron et des milieux pro-industries. Les pans les plus critiques de son dernier rapport annuel ont été édulcorés voire supprimés.