Les sénateurs ont adopté mercredi un texte reconnaissant « la responsabilité de l’État français » dans les condamnations de personnes pour homosexualité entre 1945 et 1982. Mais pas question pour la droite de reconnaître la responsabilité de la France sur la période de Vichy (1942-1945), ni de permettre une réparation.
Après un mois de mutisme, le ministre de l’intérieur a finalement communiqué des données sur les atteintes islamophobes. Des chiffres flous qu’il continue à mettre lui-même en concurrence avec les actes antichrétiens et antisémites. Sur le terrain, la colère couve face au déni.
Le jardinier a été victime d’injures racistes vendredi, avant d’être gravement blessé à la gorge par un septuagénaire armé d’un cutter. Le mis en cause a été remis en liberté sous contrôle judiciaire sans interdiction de revenir sur les lieux ni de porter une arme. Mediapart publie les images de cette agression.
Derrière les chiffres, débattus, qui montrent une explosion des actes antisémites en France depuis l’attaque du Hamas le 7 octobre en Israël, il y a les victimes. Quatre d’entre elles témoignent dans Mediapart.
Des militants menacés de mort, une association de lutte contre l’homophobie qui jette l’éponge, des auditions hors-sol de responsables du foot, des accusations contre la ministre des sports… De nombreux acteurs pointent l’inertie des autorités pour sanctionner les auteurs.
Créé au cœur de l’été, Une seule école dénonce « le système ségrégatif » de la scolarisation à la française, qui délègue ses élèves handicapés aux institutions spécialisées au lieu de financer l’accompagnement et l’adaptation en milieu scolaire ordinaire.
Plus de 100 000 personnes ont défilé, dimanche 12 novembre, contre l’antisémitisme, à Paris, selon la préfecture de police. Quelques heures plus tôt, le dépôt par des députés insoumis de gerbes en hommage aux victimes du Vél’ d’Hiv’ a été perturbé par des opposants.
Depuis le massacre terroriste du Hamas, les actes antisémites explosent et certains Français juifs tentent d’invisibiliser leur judéité. Tous dénoncent un isolement qui ne fait que renforcer l’angoisse.
En 2021, la loi bioéthique élargissait l’accès à la procréation médicalement assistée (PMA) aux femmes seules et aux couples de femmes, sans prendre en compte la situation des personnes trans. Celles-ci se retrouvent coincées, comme les soignants à qui elles s’adressent, au cœur d’un immense flou médical et juridique.
Des étudiants de l’université de droit de Melun se mobilisent et dénoncent « des propos racistes » d’un chargé de TD dans un courriel à ses étudiants le 8 octobre. Ils accusent la direction d’avoir d’abord défendu l’enseignant avant de saisir le conseil de discipline.
Des dizaines d’étoiles de David ont été dessinées au pochoir bleu sur plusieurs bâtiments de la capitale dans la nuit de lundi à mardi. Le président du Crif, Yonathan Arfi, voit dans ces inscriptions un « effet de mimétisme » de l’antisémitisme de l’attaque du Hamas survenue le 7 octobre.
En octobre 1983, une poignée de jeunes des Minguettes lançaient la Marche pour l’égalité et contre le racisme. Quarante ans plus tard, cinq marcheurs et marcheuses racontent leur époque et la suite.
Six ONG ont saisi le Conseil d’État pour qu’il constate le « manquement » de l’État face aux contrôles au faciès, qualifiés de « discrimination systémique ». La rapporteure publique juge quant à elle qu’il n’y a pas de « carence fautive ».
Après plus de vingt ans de procédure et une enquête bâclée, la direction de la société d’intérim Adecco est jugée à Paris. Le groupe est accusé d’avoir établi un système de fichage racial pour satisfaire les clients qui refusaient les travailleurs non blancs.
Après avoir validé son examen pour entrer en école de police, Karim, 24 ans, a été écarté. Son tort ? Avoir une marque sur le front (une « tabaâ »), signe d’une pratique régulière de la prière. La préfecture de police de Paris y voit un signe possible de « repli identitaire », la justice une atteinte au principe de neutralité.
En apprenant que deux salariés étaient en couple, Leroy Merlin a modifié leur planning pour qu’ils ne puissent plus travailler ensemble et, de fait, plus prendre aucun congé en commun. L’enseigne refuse de réparer le préjudice et de modifier ses pratiques.