Élodie, doctorante en sociologie, et Amélie, salariée d’une ONG française, attendent un bébé conçu par insémination artificielle en Belgique. C’est Amélie qui porte l’enfant et Élodie devra l’adopter pour voir reconnue sa parentalité, ce qu’elles trouvent « très bizarre ».
Hélène, 39 ans, et Charlotte, 41 ans, ont eu deux petites filles nées à Marseille grâce à une insémination artisanale. L’un des donneurs de sperme est un ami, militant syndical. L’autre, un inconnu rencontré grâce à une amie catholique. Tous deux ont déjà une famille et ont effectué ce choix avec leur compagne.
La romancière Leslie Kaplan et l’historienne Clyde Plumauzille examinent de concert ce qu’induisent « Balance ton porc » et « Moi aussi ». Ces tweets de doléance suscitent des réactions d’une caste de privilégiés qui se sent menacée…
Pour le rappeur, membre démissionnaire du CNNum, « une ligne rouge a été franchie » avec l’éviction de Rokhaya Diallo après une mobilisation « de l’extrême droite traditionnelle avec cette sorte de gauche faussement laïcarde ».
Sommée par le secrétaire d’État au numérique Mounir Mahjoubi d’exclure de son équipe Rokhaya Diallo, militante féministe et antiraciste, la nouvelle présidente du Conseil national du numérique, Marie Ekeland, a préféré donner sa démission. Quelques heures plus tard, elle a été suivie par 25 des 30 membres du conseil. Ouvrant ainsi une crise sans précédent dans cette institution.
Une enquête menée en 2015 par l’Observatoire régional des inégalités montre une augmentation des discriminations déclarées par les immigrés et enfants d’immigrés d’Afrique subsaharienne et du Maghreb, par les musulmans et par les femmes.
En un retournement que Mediapart et une grande partie de l’esprit public n’avaient pas vu venir, Jacques Toubon, défenseur des droits, incarne la protection ultime de libertés mises à mal par nos gouvernants effrénés. Paradoxe édifiant…
Au mot canaque, indécrottablement colonial, il apparaît préférable de substituer kanak, même s'il défie l'économie générale du français : il se veut invariable et délivré de toute majuscule. Retour sur une question qui n'a rien d'anecdotique, une question langagière, donc politique…
Forgés dans les années 1960, les termes racisme d'État, racisme institutionnel et racisé ont permis de penser le racisme comme un phénomène structurel qui dépasse les actes intentionnels inspirés par une idéologie explicitement raciste. Mais ils restent débattus dans le champ universitaire.
La Cour de cassation, dans une décision rendue le 22 novembre, a suivi à la lettre la Cour de justice de l'UE : il peut être légal de licencier une femme qui porte le foulard. Mais dans le cas de l'entreprise Micropole, le licenciement était injustifié car aucun règlement interne ne prévoyait une obligation de neutralité politique, philosophique ou religieuse.
À l’heure où Manuel Valls tente un retour sur le devant de la scène politique en ciblant les « islamo-gauchistes », Usul et Cotentin décryptent, en collaboration avec le Collectif des raciné.e.s, les expressions toutes françaises de l’islamophobie, qui semblent toujours tolérées à gauche.
Dans un livre tout à la fois récit personnel et enquête journalistique, Gabrielle Deydier brise le tabou de la grossophobie dans une France obsédée par le paraître, la minceur. Elle débat ici de la violence des discriminations liées à l'apparence physique avec le sociologue Jean-François Amadieu.
Dans l’agglomération lyonnaise, un testing inédit prouve que les hommes d’origine supposée subsaharienne ou maghrébine, ainsi que les femmes dans une moindre mesure, sont discriminés dans l’accès au crédit bancaire (projet immobilier ou de création d’entreprise).
Le maire (LR) de Chalon-sur-Saône, soutenu par Nicolas Sarkozy, avait mis fin en 2015 aux plats de substitution au porc dans les cantines scolaires de la ville. Deux ans plus tard, la ligue de défense judiciaire des musulmans a obtenu gain de cause : le tribunal administratif de Dijon vient d’annuler la décision de la ville.
La Cour de cassation vient de rendre un arrêt dans lequel elle autorise une entreprise à octroyer une demi-journée de congé aux seules salariées femmes, chaque année, le 8 mars, au nom de la lutte contre les inégalités. Mais ne s’agit-il pas d’une discrimination envers les hommes ? Et en quoi cette mesure répond-elle aux inégalités professionnelles ?