Ce vendredi 5 mai, Mediapart publie un livre collectif, « La haine ordinaire. Des vies percutées par le racisme », le premier d’une collection que nous lançons avec Le Seuil. Entre récits de victimes et entretiens avec des spécialistes, il donne à voir l’ampleur des dégâts humains et de la tâche politique qui nous attend.
Poursuivie en justice pour maltraitance, Adriana, 34 ans, s’est vu retirer son enfant d’un an et a reçu une OQTF lui ordonnant de quitter le pays sans lui. Tout reposait pourtant sur un seul élément : le témoignage raciste d’un passant.
Plusieurs écoutes judiciaires confirment le climat homophobe qui règne à la mairie de Saint-Étienne. Entendu par la police, l’« escort boy » ayant été filmé à son insu pour piéger l’adjoint Gilles Artigues a dénoncé en audition un procédé « très blessant ».
Alors que la principale fête musulmane, l’Aïd-el-Kébir, prévue le 29 juin, arrive à grands pas, le ministère de l’intérieur maintient un silence pesant sur les atteintes aux mosquées. Une stratégie de la tension qui révèle un enfermement idéologique.
Mediapart a passé au crible 77 atteintes aux mosquées commises depuis 2019. Corrélation à l’actualité, emprise croissante de l’extrême droite, faible nombre d’affaires élucidées, apathie des autorités… Ce chiffre noir, sous-évalué faute de données publiques exploitables, révèle malgré tout des tendances inédites.
Malgré de récentes améliorations, les mères en situation de handicap restent confrontées à de multiples difficultés pratiques et aux a priori négatifs de nombreux professionnels. « Il faut mener un travail de dé-stigmatisation de l’entraide », explique Charlotte Puiseux, du collectif Les Dévalideuses.
Mediapart a enquêté sur le phénomène des guets-apens homophobes et en a fait un documentaire, « Guet-Apens. Des crimes invisibles ». Ses réalisateurs racontent la genèse du projet et pourquoi il s’agit d’un problème systémique.
Notre documentaire « Guet-apens. Des crimes invisibles » révèle qu’au moins trois cents hommes ont été piégés et violemment agressés ces cinq dernières années. Ces victimes, nous avons dû les recenser une à une, faute de statistiques officielles. Et nous savons qu’elles sont en réalité bien plus nombreuses.
À l’occasion de la sortie du documentaire « Guet-Apens. Des crimes invisibles » ce mercredi sur Mediapart, nous avons reçu le journaliste Mathieu Magnaudeix dans l’émission « Abonnez-vous », sur Twitch.
Au sein d’Act Up ou de SOS Homophobie, Jena Selle s’est battue pour les droits des autres, puis pour les siens. Mère d’un bébé de sept mois, elle prépare aujourd’hui son mariage « queer et polyamoureux ». Mais rappelle que la loi relative à la bioéthique qui a élargi l’accès à la PMA en 2021 reste « hostile aux personnes trans ».
La loi sur le mariage pour tous permettait aussi aux couples homosexuels, sur le papier, d’adopter. Mais en raison des délais et discriminations, beaucoup ont dû opter pour d’autres modes de parentalité. Sevan et Thomas viennent ainsi d’avoir un fils, Tadeo, né d’une GPA au Mexique.
Christophe Galtier est accusé par l’ancien directeur sportif de Nice d’avoir tenu des propos racistes et islamophobes à l’époque où il entraînait le club azuréen. L’intéressé « conteste avec la plus grande fermeté » les faits qui lui sont reprochés. Le PSG a ouvert une enquête interne.
Il y a 10 ans, cette jeune catholique participait, enceinte, aux cortèges contre le mariage pour tous. Toujours croyante, elle juge que ce mouvement a « fait énormément de mal », s’agace des nouvelles obsessions contre la « théorie du genre » et regrette les rigidités persistantes de l’Église.
En Europe, il n’y a en moyenne qu’une compositrice de musique à l’image pour neuf hommes. Les femmes s’avèrent doublement invisibles : dans la sphère musicale et dans celle du cinéma. Des structures comme le Lab Femmes de cinéma se mobilisent pour changer la donne.
Les slogans brandis par l’extrême droite dans ses batailles locales contre l’accueil de réfugiés ont révélé la vitalité de la vieille grammaire antisémite française. Celle-ci constitue l’un des ferments de la théorie du « grand remplacement », à côté de la négrophobie et de l’islamophobie, expressions racistes plus immédiatement visibles.
Une agence de communication « progressiste » est accusée d’avoir discriminé un salarié autiste et atteint de dyspraxie. Si elle dément catégoriquement, des éléments obtenus par Mediapart attestent des pressions exercées sur l’apprenti de 24 ans, qui se voit reprocher d’avoir minimisé, à son embauche, les conséquences de son handicap.