Taxer les banques, d'accord. Mais comment, et pour quoi faire? Au G-20 de Toronto, samedi, le sujet ne devrait pas faire l'unanimité. Passage en revue de dispositifs plus ou moins percutants. Avec des vidéos des économistes James K. Galbraith et Frédéric Lordon.
Le rapporteur général (UMP) du budget à l'Assemblée nationale estime que le dogme, édicté par le chef de l'Etat, de la baisse des impôts est «brisé». Il avance ses propositions pour réformer la fiscalité.
C'est la fin de la taxe carbone mais... chut! il ne faut pas le dire. Officiellement, la France veut désormais «coordonner» les décisions avec les autres pays européens avant de se lancer dans la fiscalité écologique. Problème: lier le sort de la taxe carbone à un dispositif européen revient à l'envoyer aux oubliettes.
Le gouvernement a renoncé à remettre en cause les niches fiscales. Mais cela n'empêche pas la majorité de vouloir revoir le système à la marge. L'UMP est donc décidée à obtenir la fin des exonérations sur les indemnités des accidents du travail. Curieusement, elle n'évoque pas les recommandations de la Cour des comptes, laquelle suggérait de mettre fin aux allégements fiscaux et sociaux sur les stock-options.
C'est la question qui fâche, un calcul qui pourrait peser très lourd dans l'économie mondiale ces prochaines années. Le principe apparaît simple comme une équation économique de base: le prix du CO2 doit être égal à la valeur monétaire des dommages que cette tonne de carbone va générer. C'est là que les choses se compliquent. Entretien avec Christian Gollier, économiste à l'université de Toulouse-1, et membre de la commission d'experts sur la taxe carbone qui achève ses consultations vendredi 3 juillet.
Coup sur coup, la Cour des comptes et les commissions de l'Assemblée nationale viennent de publier trois rapports sur le système français des prélèvements dont les conclusions convergent: la France a conduit une politique à marche forcée de baisse des impôts et des cotisations qui menace les équilibres financiers mais tout autant les équilibres sociaux. Trois rapports qui invitent la droite et la gauche à un grand débat: comme le préconise l'économiste Thomas Piketty, ne faut-il pas envisager une véritable « révolution fiscale »?
Le rapport de la commission des finances de l'Assemblée nationale sur les niches fiscales est inquiétant, pour deux raisons. D'abord à cause des inégalités formidables qu'il révèle. Mais aussi à cause du débat qu'il génère. A gauche et à droite, certains préconisent en effet l'instauration d'un impôt minimal. Cela revient à exclure le principe même d'une remise en cause des niches fiscales les plus controversées. Et à interdire toute réflexion d'ensemble sur les failles de la fiscalité du patrimoine.