Le ministre des finances cherche à amplifier la vaste politique de transferts de charges au détriment des ménages et à l'avantage des entreprises. Prochaines victimes de cette politique fiscale injuste : les familles qui ont des enfants lycéens ou étudiants.
Dans son livre Le Capital au XXIe siècle, l'économiste Thomas Piketty formule une proposition choc : la création d'un impôt mondial sur le capital. Entretien vidéo et version intégrale du chapitre consacré à cette suggestion.
Le G20, réuni ce jeudi, va s'attaquer aux multinationales qui esquivent l'impôt un peu partout dans le monde. Mais il n'y a pas que les géants du net et du commerce. Pour éviter les taxes, des petits chefs d'entreprise français créent des sociétés à l'étranger, assistés par des intermédiaires bien rodés, souvent au mépris de la loi.
C’est un livre exceptionnel que publie l’économiste Thomas Piketty. Intitulé Le Capital au XXIe siècle (Editions du Seuil), cette somme érudite dresse un impressionnant constat de la répartition des richesses, non pas seulement en France mais sur toute la planète, non pas seulement pour la période récente mais pour les trois derniers siècles. Dans un entretien avec Mediapart, l'auteur analyse la contradiction fondamentale qui oppose croissance économique et rentabilité du capital.
Dans le sillage de l’affaire Cahuzac, il ne se passe pas une semaine sans que soit évoqué le piteux bilan de la coopération fiscale entre Paris et Berne. Paris s'exaspère des lenteurs et du formalisme juridique helvétique en matière d'entraide fiscale.
L'OCDE a dévoilé une feuille de route ambitieuse pour éradiquer les pratiques des multinationales, passées maîtres dans l'art d'éviter de payer leurs impôts. La lutte contre cette situation néfaste fait pour l'heure l'objet d'un vaste consensus politique mondial. Suffisant pour aboutir en deux ans, comme espéré ? L'OCDE y croit.
Arrêté le 5 juillet, le financier est toujours détenu à Berne, inculpé pour espionnage économique. Le procureur général de la Confédération se défend de vouloir « faire un exemple » même si les vols de données bancaires se multiplient, devenant le pire cauchemar des banques suisses.
Lors de sa prestation télévisée du 14 juillet, François Hollande a maintenu le cap, celui de l'austérité salariale et budgétaire. Mais il a aussi laissé entendre qu'une rafale d'impôts nouveaux frapperait les revenus modestes. Radiographie d'une politique économique qui fait la part belle aux plus grandes fortunes.
L'ancien banquier de Reyl & Cie est incarcéré en Suisse depuis le 5 juillet. Pour Charles de Courson, président de la commission d’enquête sur l’affaire Cahuzac, le pays fait tout «pour empêcher la transparence».
Dans un rapport très informé, le député PS Christian Eckert fustige l'immobilisme de la justice française dans le scandale HSBC. Il décerne en revanche un satisfecit au fisc, qui a récolté 186 millions d'euros à partir de la fameuse liste de l'ex-informaticien Hervé Falciani.
Le financier Pierre Condamin-Gerbier a livré aux juges, mardi 2 juillet, des informations précises sur les activités offshore de l’homme d’affaires Alexandre Allard en lien avec l’ancien ministre Renaud Donnedieu de Vabres (UMP). Il a également cité, mais avec plus de prudence, le nom de Laurent Fabius (PS), sa famille pouvant détenir des avoirs non déclarés en Suisse.
Mediapart publie le second volet d'un entretien avec le financier Pierre Condamin-Gerbier sur les arcanes de la fraude fiscale et du blanchiment. Il raconte sa découverte de l’industrialisation de la fraude au sein de deux banques, UBS et Reyl & Cie, où Jérôme Cahuzac avait dissimulé ses avoirs occultes. Il a par ailleurs assuré devant la commission d'enquête parlementaire avoir remis à la justice une liste nominative de personnalités françaises ayant détenu des avoirs cachés.
C'est l'homme qui en sait trop. Alors qu'il doit être entendu, ce mercredi, par la commission d'enquête Cahuzac, Mediapart publie le premier volet d'un long entretien avec le financier de Genève Pierre Condamin-Gerbier, ancien de chez UBS et de la banque Reyl & Cie. De l’industrie de la fraude fiscale et des stratégies de blanchiment, il connaît tout ou presque. Voici son récit.
Éric Cormier, 43 ans et fort de 500 millions d'euros, a choisi de vivre en Suisse, pays où il peut opérer des « mouvements bancaires et financiers sans qu'ils soient suspects de prime abord ». Pour lui, il n'y a pas d'alternative, « c'est le capitalisme ou les kolkhozes ». Entretien brut avec un homme qui regrette simplement de voir ses amis « tristes ne pas avoir à se lever pour travailler ». À écouter en pleurant (de rire).
À l'OCDE, le ministre des finances du Luxembourg s'est opposé à une réforme trop sévère des règles qui permettent aux géants du business d'échapper à l'impôt. Mais le sujet est devenu incontournable, et sera traité au niveau international dans les prochains mois.
Pierre Moscovici renonce à toute loi sur les rémunérations patronales et préfère s’en remettre à la sagesse de l’auto-régulation. Le gouvernement enterre ainsi ses dernières velléités de réformer les pratiques patronales. Parti pris.