Sans annoncer officiellement sa candidature au poste de premier secrétaire du parti socialiste, Ségolène Royal a dévoilé sa stratégie, mercredi 12 novembre, lors du journal de 20 heures de TF1. Si l'ancienne candidate à la présidentielle dit vouloir réunir les autres équipes autour de sa motion, elle estime que la question d'un rassemblement lors du congrès de Reims, qui commence vendredi 14 novembre, «n'est pas un problème, puisque ensuite les militants trancheront jeudi prochain», lors du vote interne de désignation du premier secrétaire. Lire aussi:
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À la lecture détaillée des résultats du vote des adhérents socialistes, le 6 novembre, on en sait un peu plus sur le poids des différentes motions, ainsi que sur leurs dynamiques électorales respectives. Alors que Ségolène Royal a implicitement évoqué au journal de 20h de TF1 l'élection du premier secrétaire comme issue du congrès, davantage que le congrès lui-même (qui se tient à Reims ce week-end), décryptage de la nouvelle géographie électorale des militants du PS. Bertrand Delanoë n'a pas fait le plein des voix dans les bastions traditionnels des autres leaders de sa motion, tandis que Martine Aubry et Ségolène Royal s'appuient sur quelques puissantes fédérations.
Les réunions de motions et les discussions entre chefs s'enchaînent, pour trouver une issue au congrès de Reims, ce week-end. Ségolène Royal fera ses «propositions de gouvernance» mercredi et pourrait être candidate au poste de première secrétaire, en espérant parvenir à un accord majoritaire avec d'autres. Si Benoît Hamon semble vouloir affirmer davantage son autonomie, Martine Aubry pourrait s'entendre avec elle. Quant à Bertrand Delanoë, ses soutiens se divisent sur la stratégie à adopter.
La longue nuit du scrutin interne passée, les prétendants préparent leurs stratégies en attendant les discussions avec Ségolène Royal, arrivée en tête des suffrages. Si le flou persiste encore sur l'issue du congrès, on en sait davantage sur la nouvelle donne du parti socialiste. Décryptage en quatre chapitres. Lire aussi:
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Au vu des faibles résultats de la motion "Pôle écologique" (1,5% des voix environ), le député parisien Christophe Caresche, l'un des principaux signataires, ne cachait pas cette nuit sa déception. Il esquissait aussi, alors qu'il attendait des chiffres définitifs, un rapide rapprochement avec Ségolène Royal.
Dans une fédération où le vote pouvait paraître plus ouvert qu'ailleurs, les militants ont suivi leur maire et donc Ségolène Royal. Ici, les militants à 20 euros ne semblent pas être revenus subitement voter: seules 215 personnes ont payé leur cotisation le jour du vote. Preuve, de l'avis général, que ce sont plutôt les vieux militants, les plus actifs, qui se sont mobilisés.
Déjouant les prévisions, la candidate à l'élection présidentielle revient au centre du jeu socialiste. Sans revendiquer explicitement le poste de premier secrétaire, elle déclare ce matin vouloir «rassembler tous les talents», et prévient: «Je dépends des autres mais les autres dépendent de moi. Il y a une volonté profonde de changement, le vote des militants doit être respecté.» Les grands perdants de la soirée sont la majorité et la direction sortantes, le duo Bertrand Delanoë et François Hollande. Lire aussi:
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Toute la soirée, Mediapart a mis en place un dispositif spécial pour vous permettre de suivre la soirée électorale socialiste. Une soirée ponctuée par une défaite de Bertrand Delanoë. Ségolène Royal vire en tête à l'issue du vote militant, autour de 30%. Le maire de Paris et Martine Aubry sont autour de 25%, et Benoît Hamon proche de 20%. Avec nos journalistes à Liévin, Marseille, Lyon et Paris, revivez la soirée dans les bureaux de vote jusqu'à l'annonce des résultats. Où il est révélé que Jospin n'a pas voté.
L'alliance écologique imaginée par Daniel Cohn-Bendit a ouvert, lundi 20 octobre, son site internet et réuni les différentes têtes d'affiche qu'elle compte mettre en avant, lors des élections européennes de juin 2008. Militants associatifs, Eva Joly, Antoine Waechter ou José Bové sont toujours là mais des interrogations persistent.
Dans la section socialiste du 2e arrondissement de Lyon, ils étaient une trentaine de militants à débattre autour des textes en concurrence pour le prochain congrès de Reims. Ce mardi 14 octobre, la crise financière n'était pas franchement au programme, les discussions tournant essentiellement autour de la nécessité d'un leadership pour le parti ou de l'alliance avec le Modem. Lire aussi notre article sur l'adaptation différente de chaque motion à la crise financière.
C'est lundi 20 octobre que la liste "Europe-écologie" dévoilera son plan de campagne en vue des prochaines élections européennes. Dernière recrue en date dans le mouvement de réunification écolo initié par Daniel Cohn-Bendit, l'ancien candidat à la présidentielle des Verts en 1988, Antoine Waechter.
L'Assemblée nationale a débattu, mercredi 8 octobre, de la crise financière et de la politique du gouvernement. Les socialistes ont profité de l'occasion pour avancer certains propositions et formuler des critiques. Mais elles pâtissent d'un lourd handicap: une partie des déréglementations de ces vingt dernières années est due à des gouvernements de gauche.
Six motions ont été présentées au conseil national du parti socialiste, mardi en fin d'après-midi à la Mutualité. Au-delà des derniers ralliements et spéculations, à la tribune et en coulisses, nombreux sont ceux qui se félicitent de la clarté du paysage politique proposé au vote militant. Et les différentes forces en concurrence pour le congrès de Reims (16 novembre) ont commencé à laisser entrevoir leurs orientations de campagne.
Alors que les motions pour le congrès de Reims doivent être déposées mardi lors d'un conseil national, plusieurs rapprochements entre dirigeants et courants s'opèrent avant le week-end. Ségolène Royal fait alliance avec la "ligne claire". Martine Aubry y va aussi. Pierre Moscovici penche vers Bertrand Delanoë. Et la gauche du parti se dédouble.
En marge des duels entre présidentiables, le délégué national du PS à l'Europe a cette fois-ci choisi d'aller jusqu'au bout lors du congrès du PS. Avec ses amis, il déposera un texte d'orientation le 23 septembre prochain, en espérant recueillir «entre 4 et 6%» des suffrages militants, afin de «peser réellement sur le projet» et négocier son ralliement à «quatre conditions, exigeant de remettre le parti au travail». Il explique sa démarche.
Paradoxalement, en ne faisant plus de sa candidature à la tête du PS «un préalable», la présidente de Poitou-Charentes pourrait retrouver une bonne partie de ses soutiens à la primaire socialiste de 2006, en vue du congrès de Reims (16 novembre). Mais Bertrand Delanoë et François Hollande, réunis mardi soir lors d'un meeting commun, ont confirmé leur alliance. À une semaine du dépôt des motions, on s'éloigne du grand rassemblement espéré par certains.