Un candidat du parti communiste, une candidate de La France insoumise, un candidat et député sortant du Mouvement républicain et citoyen s’affrontent dans la 10e circonscription du Val-de-Marne, au risque de provoquer « l’élection d’un député macroniste sur un territoire historiquement ancré à gauche ». En bonus, une histoire en images de la banlieue rouge, commentée par l’historien Emmanuel Bellanger.
Avec quatre militants, communiste, France insoumise, socialiste et ex-socialiste, analyse des moyens pour la gauche de vaincre aux législatives des 11 et 18 juin et des possibilités d'union.
La victoire d'Emmanuel Macron, la percée de La France insoumise et la division du PS ouvrent la voie à une large recomposition de la gauche, avant et après les législatives. Mediapart invite historiens et professeur en science politique à en débattre.
La victoire d'Emmanuel Macron à la présidentielle, la percée de La France insoumise et la division du parti socialiste ouvrent la voie à une large recomposition de la gauche, avant et après les législatives des 11 et 18 juin. Mediapart invite historiens et politiques à en débattre. Comme chaque mercredi de 20 heures à 22 h 30, cette émission est diffusée en direct et en accès libre sur notre site, ainsi que sur YouTube, Facebook et Dailymotion.
Selon la liste de candidats présentée jeudi, bon nombre de socialistes sortants sont préservés par le nouveau président : les plus compatibles avec la ligne présidentielle. Les soutiens de Benoît Hamon sont tous menacés. Un symptôme de plus de l'éclatement à venir du PS.
Le député européen, proche de Benoît Hamon, appelle à la création d’un « nouvel espace politique » avec les écologistes. Entre socialistes, pro- et anti-Macron, il juge que « la clarification aura lieu », sans doute après les législatives. Il analyse les raisons de la défaite historique du PS et du succès de la France insoumise.
Laminé au premier tour de la présidentielle, le PS s’est retrouvé pour appeler unanimement à voter Emmanuel Macron face à Marine Le Pen. Mais avec deux versions contradictoires : les uns pour appartenir à une future majorité présidentielle, les autres pour figurer dans l’opposition.
La parole à Mathilde Larrère, historienne, moitié des Détricoteuses, Karl Ghazi, secrétaire de la CGT Commerce de Paris, Caroline de Haas, militante féministe, et Olivier Tonneau, universitaire.
Le candidat de La France insoumise ambitionnait de « fédérer le peuple ». Ce ne sera pas pour cette fois, mais il est probable que son équipe et lui n’ont pas fait que bouleverser le jeu électoral et ont amorcé une dynamique nouvelle dans certaines parties du corps social.
Exaspération face aux injonctions, critiques du programme d'En Marche!, sentiment de répétition… Depuis dimanche soir, de nombreux électeurs de gauche font part de leurs profonds tiraillements, voire de leur refus de voter Macron au second tour.
L'historien André Burguière vient de publier un long essai, La gauche va-t-elle disparaître ?, aux éditions Stock. La gauche a oublié… la gauche, explique-t-il. Pourquoi, sur quels points ? Et comment la réveiller, refonder un nouveau projet ? Ses réponses.
Le candidat du PS a enregistré un score historiquement bas au premier tour de la présidentielle, avec seulement 6 % des suffrages, loin derrière Jean-Luc Mélenchon, également éliminé. Ses proches appellent à une recomposition de la gauche et à une refondation du PS. Mais avec des contours plus que flous dans un parti extrêmement divisé.
Le candidat de La France insoumise a échoué à créer la surprise lors du premier tour de la présidentielle, en finissant à la quatrième place. Il a réservé son appel au vote pour le second tour. En arrivant très largement devant le PS, il se place comme incontournable à gauche pour la reconstruction à venir.
Le candidat socialiste espère limiter, dimanche, l'ampleur de sa défaite annoncée. Prisonnier de l'appareil du PS et de ses propres hésitations malgré un programme renouvelé, il n'a jamais réussi à prendre la main sur une campagne chaotique.
Le candidat de La France insoumise est parvenu à se hisser parmi les prétendants au second tour. Il a construit un mouvement à même de porter son ambition indépendante du PS et hors parti.
Le recours à la notion de populisme de gauche fait l'objet de vifs débats intellectuels dans le cadre de la campagne présidentielle. Ses partisans l'utilisent dans le but de forger un sujet politique nouveau, articulant des demandes sociales hétérogènes. Cette proposition circule d’autant mieux que la crise de la représentation s’est accentuée depuis 2008. Mais elle n'est pas sans poser problème.