Au sein des partis de la gauche écolo, les limites des sommets onusiens sont reconnues. Si l’idée de coalitions plus restreintes et plus efficaces n’est pas écartée, la principale revendication reste l’exemplarité dont la France et l’Union européenne ne font toujours pas preuve.
Dans les institutions ou dans les urnes, les écologistes n’obtiennent pas de victoires à la hauteur du moment. Mélanie Vogel, sénatrice Les Écologistes, et Aymeric Caron, député antispéciste allié à La France insoumise, confrontent leurs visions du problème.
Alors que la Nupes vient de voler en éclats et que les gauches n’ont pas toujours été au diapason sur l’immigration, la loi Darmanin réussit à faire l’unanimité contre elle. Reste à se faire entendre dans le débat parlementaire « extrême-droitisé » qui démarre la semaine prochaine à l’Assemblée.
Les Écologistes ont lancé samedi 2 décembre à Paris leur campagne pour les européennes. Elle se veut « positive et calme ». La tête de liste, Marie Toussaint, souhaite placer les 190 jours qui la séparent du scrutin sous le signe du « vivant » et de la « douceur ».
Dans son ouvrage « La Gauche et les juifs », l’ancien militant trotskiste Robert Hirsch analyse les conséquences de deux décennies de « myopie » sur la montée des actes antisémites, au-delà de l’extrême droite. Il pointe les ambiguïtés de l’antisionisme contemporain.
L’un est un célèbre avocat. L’autre, un militant. Tous deux sont juifs et de gauche. Arié Alimi et Jonas Pardo vont marcher, ce dimanche 12 novembre, contre l’antisémitisme à Paris. Dans un entretien croisé à Mediapart, ils sondent les racines de ce fléau, expliquent les enjeux démocratiquement vitaux de le combattre et s’attaquent aux aveuglements et dénis coupables de certains dans leur propre camp politique.
Le chef de file de La France insoumise a fait ces dernières années plusieurs déclarations ambiguës, voire imprégnées de stéréotypes antisémites, dénoncés comme tels par de nombreuses organisations juives et au-delà. Une « absence de sensibilité » ou un « déni » que le leader de la gauche conteste fermement.
À l’instar de François Ruffin ou Clémentine Autain, de nombreuses voix se sont insurgées contre la mesure disciplinaire que la députée de Seine-Saint-Denis, autrefois proche de Mélenchon, s’est vu signifier par la direction du groupe parlementaire. L’enjeu : la capacité de LFI à ne pas se réduire à un parti personnel.
Le député socialiste de l’Essonne réagit à la récente proposition d’une marche contre l’antisémitisme, en recrudescence en France. Reprochant aux Insoumis une stratégie de conflictualisation systématique, il affirme la possibilité d’une ligne à la fois « rassurante et combative ».
Lundi 30 octobre, Mathieu Dejean a évoqué pendant deux heures la tourmente que traverse actuellement la Nouvelle Union populaire écologique et sociale.
Après une mobilisation monstre pour l’hôpital fin septembre, dont ils étaient absents, les militants de gauche de Haute-Marne racontent leurs difficultés à disputer le terrain au Rassemblement national. L’extrême droite profite de ses nouveaux élus et d’un sentiment d’abandon dans les communes rurales pour s’enraciner.
La présidente du groupe écolo à l’Assemblée nationale dresse un bilan critique de la diplomatie française au Proche-Orient, et constate que la gauche paie au prix fort de n’avoir pas su travailler sur ses désaccords en matière internationale.
L’ancienne sénatrice communiste de Seine-Saint-Denis déplore le niveau des débats français sur la guerre au Proche-Orient. Si la gauche s’est divisée, il convient selon elle de dépasser « les petites phrases » pour reconstruire l’union.
Les partenaires de La France insoumise invoquent l’attitude de Jean-Luc Mélenchon pour justifier leur prise de distance avec la Nupes. Censé porter une nouvelle culture démocratique, celui-ci, en fausse « retraite », n’a pas su mettre ses ressources politiques indéniables au service du collectif.
Après l’explosion de la Nupes, le député insoumis Hendrik Davi plaide pour la démocratisation de La France insoumise et maintient qu’un rassemblement sur une ligne de rupture est indispensable pour barrer la route à l’extrême droite.
Le politiste Gerassimos Moschonas est l’un des meilleurs connaisseurs des gauches européennes. Il décrit la nouvelle condition des partis sociaux-démocrates, plus petits et moins solides, et délivre un diagnostic pessimiste sur l’avenir de la gauche radicale, en pointant notamment l’obstacle posé par l’intégration européenne.