Une semaine après la mort du jeune Nahel, le chef de file de La France insoumise revient sur la nécessité d’apporter des réponses politiques aux violences policières et à la relégation des quartiers populaires. Et appelle la gauche à « se réveiller » face à l’extrême droite.
En 2005, les émeutiers s’étaient retrouvés dans une solitude politique absolue. Près de vingt ans plus tard, la gauche n’a pas hésité à se solidariser, malgré des différences d’approche de l’embrasement. Analyse d’un basculement.
Les partis de gauche doivent-ils se présenter sous les couleurs d’une liste commune aux européennes de 2024 ? Mediapart a organisé un débat au long cours entre l’écologiste David Cormand, qui s’y oppose, et l’Insoumise Manon Aubry, qui le défend.
Toutes deux ont été candidates aux législatives pour la Nupes et incarnent une nouvelle génération activiste attachée à l’union de la gauche écologiste. Alors que celle-ci apparaît affaiblie, Lumir Lapray et Claire Lejeune discutent des conditions de son redressement.
Parmi les candidats pressentis pour représenter la gauche à la prochaine élection présidentielle, François Ruffin semble se démarquer. Malmené par certains à la FI, Ruffin se prépare malgré tout à entrer dans la course avec une stratégie qui se dessine de plus en plus clairement : fini le bruit et la fureur, place à la modération, au social et à la démocratie.
L’ancien premier ministre de François Hollande a lancé son mouvement « La Convention ». Une gauche débarrassée de l’influence mélenchoniste serait selon lui la formule gagnante pour 2027. Même au sein de l’espace social-démocrate, on doute de sa dynamique et de sa capacité à rassembler.
Une note de recherche, publiée par la Fondation Rosa Luxemburg, plaide pour une liste commune des partis de gauche français aux prochaines élections européennes. Son autrice, Laura Chazel, fait valoir de fortes convergences programmatiques et un contexte propice à l’union.
Homme de l’ombre important dans la « longue marche » de La France insoumise et dans l’union de la gauche, Bernard Pignerol s’est éteint le 21 mai. Le temps d’un hommage militant, l’ébauche d’une réconciliation de Jean-Luc Mélenchon avec son ancienne famille socialiste s’est esquissée.
Mathilde Chaboche, l’adjointe au maire à l’urbanisme, a quitté son poste il y a un mois, sous pression. Elle sort aujourd’hui du silence et confie à Marsactu ses craintes mais aussi son souhait de continuer d’appartenir malgré tout à la majorité. Une posture qui a tout pour prolonger les tensions déjà vives.
Alors qu’il souhaite apaiser et rassembler, le député de la Somme a semblé mépriser les causes LGBTQI+, avant de faire amende honorable. Un faux pas qui trahit l’acceptation d’une séparation artificielle entre les fronts économique et culturel de la lutte pour l’émancipation.
Manifestation, colloque, concerts, hommages aux morts… Le mouvement antifasciste s’enrichit de nouveaux collectifs et réfléchit à sa stratégie face à des groupes fascistes de plus en plus visibilisés et une extrême droite de plus en plus institutionnalisée.
Dans une situation hostile, la gauche sociale-démocrate tente de se reconstruire. À Montpellier, le courant du Parti socialiste opposé à Olivier Faure a tenu sa première université d’été, et espère devenir un point de ralliement. Pari compliqué.
Aux 50 ans de « Libération », les responsables de la Nupes ont douloureusement débattu de « l’acte 2 ». En pleine phase critique de la reconstruction de la gauche, François Hollande a fait une apparition, rappelant sans le vouloir que le plus dur était derrière elle.
NPA, Révolution permanente, Lutte ouvrière : sous l’effet des défaites sociales accumulées, de la poussée de l’extrême droite et de la surface occupée par La France insoumise à gauche, les partis héritiers du trotskisme prennent des directions diamétralement opposées.
Le refus de Clémentine Autain et d’Alexis Corbière de siéger dans le bureau du groupe parlementaire de La France insoumise ravive les tensions internes. En parallèle, un appel de militants à la démocratisation du mouvement et la création de la Gauche écosocialiste témoignent d’une aspiration à l’ouverture.
La gauche croit pouvoir élaborer sa stratégie politique grâce à des sondages, dont le premier effet a été ce week-end de détourner son regard de l’essentiel : la bataille culturelle que mène l’extrême droite avec un certain succès.