Après un Conseil national tendu, le projet de la direction du parti communiste pour le prochain congrès n’a obtenu que 58 % des suffrages exprimés. Un appel signé par trente-cinq cadres critique une perte de boussole idéologique. Un événement, dans un parti aux habitudes légitimistes.
Après la COP27 et alors que l’Assemblée nationale s’apprête à débattre d’une proposition de loi sur les énergies renouvelables, la présidente du groupe écologiste livre sa vision de son mandat, après cinq ans d’absence des Verts dans l’hémicycle.
Après le communiqué de Céline Quatennens dénonçant des « violences physiques et morales » depuis « plusieurs années », des personnalités de gauche se sont élevées contre le possible retour du député de La France insoumise. LFI a décidé qu’il « ne participera pas à l’activité » du groupe jusqu’à ce qu’une décision de justice soit rendue.
Le député du Nord, qui a reconnu des gestes violents sur son ex-épouse et accepté le principe d’un « plaider-coupable », souhaite revenir à l’Assemblée nationale. Jean-Luc Mélenchon a dit vouloir l’y aider, entraînant derrière lui La France insoumise. Un passage en force contradictoire avec l’engagement féministe du mouvement.
Alors que les actions de désobéissance civile montent en puissance, Europe Écologie-Les Verts peine à se faire entendre. Sur fond de luttes internes pour leur congrès, certains s’inquiètent d’une légitimation de la violence, d’autres d’un manque de proximité avec ces mouvements.
Un message interne de la co-secrétaire régionale d’EELV, Brigitte Apothéloz, évoquant la « saleté » des « quartiers délaissés », mais aussi des habitants, a été dévoilé sur les réseaux sociaux. Au sein du parti écologiste, des voix s’élèvent pour dénoncer un événement révélateur du climat interne et demander des sanctions.
Les nuances entre les six candidates qui se présentent à la succession de Julien Bayou en vue du congrès d’Europe Écologie-Les Verts sont subtiles. Une ligne de fracture nette distingue cependant les principales : l’avenir de l’union de la gauche et des écologistes.
Si l’union formée par la Nupes fonctionne à l’Assemblée nationale et dans la rue contre la politique d’Emmanuel Macron, les enjeux, décisifs, du leadership et de l’ancrage militant seront au menu des prochains mois. État des lieux.
Depuis une trentaine d’années et parallèlement à la déstructuration de la classe ouvrière, la gauche française semblait s’éloigner de la grève comme principal mode de mobilisation. Mais l’omniprésence de la question salariale en cet automne rebat les cartes et les priorités.
La marche contre la vie chère et l’inaction climatique a réuni entre 30 000 et 140 000 personnes à Paris. Le contexte de grèves, l’appel à une action interprofessionnelle mardi et les difficultés de la majorité à l’Assemblée ont joué en faveur de cette éclaircie à gauche.
Dans son nouveau livre intitulé « La Vie large », le dirigeant socialiste belge élabore des pistes stratégiques pour affronter la catastrophe écologique et les oligarchies qui la précipitent. Il propose un « examen de conscience croisé » aux socialistes et aux écologistes.
La « marche du peuple » contre la vie chère du 16 octobre répond à la stratégie mouvementiste du fondateur de la France insoumise. Mais celui-ci, désormais en retrait, doit composer avec des cultures politiques de gauche traditionnelles, renforcées par l’existence de la Nupes.
Conquête de l’électorat populaire rural et urbain, discours sur le travail, demande de radicalité, sécurité : le président socialiste du département de Seine-Saint-Denis défend sa vision de la gauche et prône le rassemblement.
Les écologistes réunis en conseil fédéral ont pris date pour leur prochain congrès sur fond de sidération face à l’affaire Bayou. Plus profondément, la place du courant écoféministe incarné par Sandrine Rousseau bouleverse les habitudes du parti.
Dans l’ancienne banlieue rouge, les élus locaux du PCF sont légion à serrer les dents face aux sorties réactionnaires de leur secrétaire national. L’omniprésence médiatique de Fabien Roussel et son éloignement manifeste des fondamentaux du parti commencent à être ouvertement critiqués.
Par sa réaction à l’affaire Adrien Quatennens, Jean-Luc Mélenchon a mis les militantes féministes du mouvement en colère. Si son acculturation à ce combat est ancienne, la polémique a mis en évidence un clivage avec une génération politique marquée par le mouvement #MeToo.