Pour la première fois depuis le début de la législature, la Nupes a l’occasion de pousser son avantage sur le projet de loi développant les énergies renouvelables. Mais le chemin reste long et ardu pour obtenir satisfaction.
Affaire Bayou, dossier Quatennens, #MeToo politique et « relève féministe » : la députée écologiste du Rhône Marie-Charlotte Garin revient sur cette rentrée marquée par la révolution féministe.
Visé par une enquête interne de son parti pour « violences psychologiques », le secrétaire national d’Europe Écologie-Les Verts et coprésident du groupe écologiste à l’Assemblée nationale a démissionné de ses fonctions. Il dénonce une « instrumentalisation des souffrances » à l’ère de #MeToo et à deux mois du congrès des écologistes.
Soucieux de parler aux « classes populaires laborieuses », le chef de file du groupe socialiste à l’Assemblée nationale estime que leurs intérêts sont conciliables avec la transition écologique. Et met en garde contre la banalisation de l’extrême droite.
Au-delà des rangs de La France insoumise, les gestes violents reconnus par le député du Nord sur son épouse, et certaines réactions de défense de cadres de l’appareil, consternent des militantes, qui plaident pour un leadership féminin et féministe.
Adrien Quatennens, coordinateur du mouvement, a annoncé se mettre en retrait de son poste, cinq jours après la révélation du dépôt d’une main courante par son épouse à la suite d’« une dispute ». Il reconnaît plusieurs faits, dont « une gifle » et « de trop nombreux messages » téléphoniques. Les Insoumis, qui attendaient cette prise de parole, craignent les conséquences de cette nouvelle affaire.
Le discours de Fabien Roussel sur la « gauche des allocs » est symptomatique d’une évolution du PCF ces dernières années. Il prend racine dans certaines périodes de raidissement du parti, qui n’avaient pourtant pas été concluantes.
Alors que Jean-Luc Mélenchon a fait samedi son retour à la Fête de « L’Humanité », le quotidien « communiste indépendant », jadis « organe central » du PCF, fait l’objet de convoitises à gauche, en particulier des partisans de Fabien Roussel.
Face à une macronie « en panique », la cheffe des Insoumis à l’Assemblée nationale assume un discours offensif, contre le projet de loi sur les énergies renouvelables, les appels aux petits gestes, le bouclier tarifaire… « Qu’ont-ils à offrir sinon rationnement, pénuries et tristesse ? »
Le député de l’Eure Philippe Brun, seul de son département à avoir résisté à la vague RN, part à la rencontre des habitants des villages de sa circonscription qui ont placé l’extrême droite en tête.
Leur rentrée politique l’a montré : les partis de gauche n’ont ni la même conception de la coalition à laquelle ils participent, ni les mêmes projets pour son avenir. Les résultats de leurs prochains congrès diront si le bloc se resserre ou s’il est voué à exploser.
Les Verts peinent à communiquer la vision du monde qui justifierait leur singularité et leur autonomie. Si certains affirment l’existence d’une « culture commune » irréductible aux autres gauches, d’autres mettent en avant une part de continuité avec les combats de ces dernières.
En conclusion de l’université d’été de La France insoumise, l’ancien candidat à la présidentielle a livré un discours écologiste sur une base de rupture, condition de l’union selon lui. « Je n’ai cessé de croire que nous aurons bientôt à gouverner ce pays », affirme-t-il.
La promesse de réinvention des Verts français, sans cesse renouvelée, n’a jamais touché au système des « motions » qui devrait encore régenter leur congrès prévu en décembre. Réunis à Grenoble, de nombreux membres le remettent en cause, y voyant la source de déchirements factices et inutiles.
La direction du Parti socialiste a profité de ses journées d’été pour entériner la nouvelle ligne politique et stratégique née de l’accord de la Nupes. Mais entre le congrès mouvementé qui s’annonce et la persistance des intérêts partisans, rien n’est écrit.
Lors de leurs universités d’été à Valence, les Insoumis, convaincus d’une situation explosive sous l’effet de l’inflation, anticipent une rentrée mouvementée. Jean-Luc Mélenchon en appelle à la mobilisation pour le « droit à la dignité ».