La Nouvelle Union populaire, écologique et sociale poursuit sa dynamique d’élargissement en se dotant d’un parlement. Visant les 500 membres, celui-ci se présente comme un outil de liaison afin de bâtir une « culture politique commune ».
L’avocate, connue pour son combat pour l’égalité des droits des personnes LGBT, affronte le ministre Clément Beaune dans la 7e circonscription de la capitale. La faire élire, et battre un proche d’Emmanuel Macron : c’est le double enjeu que se fixe la Nupes.
C’est l’un des slogans des « gilets jaunes » comme du mouvement climat. La militante écologiste, qui assume cette double filiation, se lance sous les couleurs de l’union de la gauche sur ce territoire perfusé à l’industrie lourde, qui ne lui est pas acquis.
Le sujet n'a jamais fait consensus à gauche. Le programme de la Nupes est marqué par les positions abolitionnistes, majoritaires dans les partis. Plusieurs acteurs de terrain s'insurgent.
Et si la Nupes devenait la première force d’opposition au Palais-Bourbon en juin prochain ? Un scénario plausible qui pourrait, dans une certaine mesure, transformer le paysage politique, explique Olivier Rozenberg, spécialiste de la vie parlementaire.
L’ancien porte-parole du collectif Jeune Garde se présente dans la deuxième circonscription de Lyon, avec le soutien du NPA, face au candidat désigné par la Nupes, l’ancien marcheur Hubert Julien-Laferrière. L’ultime métamorphose d’un antifascisme nouvelle génération.
Parachuté dans les Hauts-de-France, le jeune Insoumis use de sa notoriété médiatique pour tenter de ravir son siège à la députée macroniste sortante. Il fait valoir que, de la banlieue parisienne où il réside à l’ancienne cité textile, la misère n’a pas de frontière.
Jean-Luc Mélenchon et ses alliés de gauche et écologistes ont présenté le 19 mai leur programme partagé pour les élections législatives, 650 mesures qui jettent les bases d’un hypothétique gouvernement, avec l’ambition de « revivifier le rôle du Parlement ».
Dimanche, l’ancien premier ministre, qui s’est dit « favorable » à l’accord d’union des gauches porté par Jean-Luc Mélenchon, est venu apporter son soutien à la socialiste Lamia El Aaraje, censée laisser sa place à Danielle Simonnet (LFI) dans la 15e circonscription de Paris. Il dénonce une « injustice ».
Les représentants des différentes formations de la Nupes ont, sur la même scène, appelé à la victoire aux législatives. « Nous pouvons prétendre écrire une page d’Histoire de France », a déclaré Jean-Luc Mélenchon.
Le parti anticapitaliste a refusé de s’allier avec les Insoumis pour les législatives. En cause : l’arrivée du PS dans la coalition qui aurait déplacé le centre de gravité politique du rassemblement et réduit à portion congrue le nombre de circonscriptions dévolues à la formation d’extrême gauche.
Depuis l’unification du socialisme français, aucune des dissidences n’avait réussi à reconfigurer la gauche à son profit. Quatorze ans après son départ du PS, c’est ce que Jean-Luc Mélenchon est en passe de réussir, en ayant su s’adapter à des circonstances favorables.
Au terme d’un conseil national parfois houleux, les élus socialistes ont voté pour l’alliance avec le mouvement de Jean-Luc Mélenchon aux législatives. Certains voient dans cet accord le dernier clou au cercueil du parti de Jaurès, d’autres l’opportunité d’une renaissance.
Alors que les officiels des partis se réjouissent des accords conclus à gauche, d’autres militants serrent les dents, voyant leur campagne législative emportée dans la grande lessiveuse de l’union. C’est le cas notamment de candidats des quartiers populaires ou activistes de la société civile, dont certains pensent à se présenter malgré tout.
Conséquence immédiate des accords conclus entre partis de gauche et écologistes, des candidats pré-investis pour les législatives doivent se désister. Un sacrifice pas toujours facile, mais globalement consenti et valorisé sur les réseaux sociaux au nom de l’union.
Après une campagne présidentielle en ordre dispersé, gauches et écologistes vont aux législatives rassemblés sous le drapeau de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale. Cette dynamique inespérée offre la chance d’un changement par la voie parlementaire contre l’absolutisme présidentiel.