La nouvelle donne politique post-présidentielle pousse les organisations de gauche à revoir leur organisation interne. Avant le temps des congrès, celui des universités d’été inaugure une période d’aggiornamento.
Face à une majorité inflexible et à la forte présence de l’extrême droite, comment incarner une opposition intransigeante sans paraître excessif ? À gauche, des interrogations sont apparues sur la tactique de la Nupes et sur la meilleure attitude à adopter pour se faire entendre.
À la suite des interpellations de François Ruffin sur les performances insuffisantes de la Nupes dans la France « des bourgs et des champs », une question stratégique resurgit : comment se reconnecter à la diversité des milieux populaires, pour gagner et ne pas les laisser à l’extrême droite ?
Élu au terme d’un scrutin à suspense, le nouveau président insoumis de la commission des finances revient sur la manière dont il envisage son mandat. Il promet un changement de pratique profond.
L’ancien candidat à la présidentielle a semblé hésiter vis-à-vis de la main tendue d’Emmanuel Macron pour participer au gouvernement. Sa ligne est mise en question, alors que le conseil national du parti se réunit ce week-end pour tirer le bilan des élections.
Après un quinquennat de mobilisations, des protagonistes des luttes sociales font leur entrée au Palais-Bourbon. Sur le fond et sur la forme, elles et ils promettent de travailler en symbiose avec la rue.
Dans un contexte d’incertitude aiguë sur la forme que prendra la législature à venir, la rentrée parlementaire a révélé des différences de culture et de style entre les quatre formations de gauche. Retour sur une première semaine délicate.
Pour apparaître clairement comme le premier groupe d’opposition, Jean-Luc Mélenchon propose que la Nupes se constitue « comme un seul groupe au Parlement ». Mais la peur de l’effacement des identités politiques de gauche semble prendre le dessus.
Les candidats de la Nupes Salomé Robin, Louis Boyard et Noé Gauchard ont entre 19 et 22 ans. Et ils défient des ténors de la majorité présidentielle au second tour. Avec des styles différents, ils font entendre la voix d’une génération en demande de radicalité.
Les sociaux-démocrates payent cher leur dissidence aux législatives. En plein flou sur la question des reports de voix pour le second tour, ils hésitent sur leur stratégie à tenir à côté de la conquérante Nupes.
Cheffe de file des femmes de chambre en lutte de l’hôtel Ibis Batignolles, Rachel Keke est en passe de remporter une nouvelle victoire, électorale cette fois, avec la Nupes. Des piquets de grève en 2020 à sa campagne aux législatives, retour sur nos reportages et émissions avec elle.
En se qualifiant au second tour dans plus de 350 circonscriptions et en étant au coude à coude avec la majorité présidentielle en nombre de voix, la gauche écologiste unie réussit une performance inédite.
C’est le coup de force de la gauche : avoir réussi à s’unir et à capitaliser sur le score de Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle pour repolitiser ces élections, et menacer la majorité présidentielle.
Plus de 300 économistes, dont Thomas Piketty, apportent leur soutien au programme de la Nupes. Une « assemblée de compétences » avec laquelle la coalition de gauche compte bien rester en lien, qu’elle gouverne ou qu’elle occupe des postes clés à l’Assemblée après les législatives.
Dans les années 1970, le programme commun fut rejeté par des membres du PS imprégnés de culture anticommuniste. Ils ne trouvèrent aucun espace pour une quelconque « troisième voie ». À cinquante ans de distance, le même défi se pose aux contempteurs de la Nupes.