Après quinze jours de grève générale, le secrétaire d'Etat à l'outre-mer Yves Jégo, qui a annoncé dimanche qu'il restait une semaine en Guadeloupe, a déclaré vouloir apporter des réponses au Collectif contre l'exploitation outrancière (LKP) qui mène la bataille. Elie Domota, leader et porte-parole du LKP, répond aux questions de Mediapart.
Pour la première fois un responsable de haut rang, en la personne de Michel Rocard, reconnaît les crimes de soldats français ayant achevé des blessés kanaks à la suite de l'assaut de la grotte d'Ouvéa en mai 1988. C'était ce lundi 18 août sur France Culture.
Yves Jégo, secrétaire d'Etat à l'outre-mer, vient d'achever un voyage de cinq jours en Nouvelle-Calédonie au cours duquel il a annoncé une «mission du dialogue social» – vingt ans après celle qui a mené aux Accords de Matignon – pour «aboutir d'ici fin 2008 à un accord global sur l'emploi local, la valorisation des salaires, le financement des syndicats et la prévention et le règlement des conflits».
Un reportage d'Estelle Tabeaud
En Nouvelle-Calédonie, la condamnation d'un syndicaliste et la démission d'un Haut commissaire de la République opposé aux méthodes du ministre Christian Estrosi font craindre un retour des conflits avec la métropole, vingt ans après le drame de la grotte d'Ouvéa. Enquête et entretien avec le documentariste Mehdi Lallaoui. A lire aussi, le poids des mines de nickel dans le regain de tension.
Le 5 mai 1988, les unites d'élite de l'armée française donnaient l'assaut à la grotte d'Ouvéa où des indépendantistes kanaks retenaient en otages des gendarmes français. Dix-neuf Kanaks et deux militaires y trouveront la mort. Alors que sort, ce 16 novembre 2010, le film de Mathieu Kassovitz l'Ordre et la morale, nous vous proposons à nouveau de larges extraits du documentaire de Mehdi Lallaoui, Retour sur Ouvéa, diffusés sur notre site en mai 2008.
Répression policière et judiciaire en Nouvelle-Calédonie où Gérard Jodar, dirigeant de l’Union syndicale des travailleurs kanaks et des exploités (USTKE), a été condamné lundi 21 avril à six mois de prison fermes. Le dirigeant ainsi que les 22 autres syndicalistes de l'USTKE vont faire appel.