Dans le département de l’océan Indien, le Smic et les minima sociaux sont inférieurs à ceux de la métropole. Les fonctionnaires, au contraire, y touchent un salaire augmenté de 43 %. Premier épisode de notre série sur la sur-rémunération des employés de l’État dans les outre-mer.
En organisant mardi 18 juillet un comité interministériel outre-mer (CIOM), la première ministre a tenté de répondre à la crise démocratique et sociale qui secoue les territoires ultramarins. Les élus sont circonspects, voire franchement hostiles, face à une liste de promesses vagues et extrêmement techniques dévoilée par Matignon.
Les tensions qui secouent l’Hexagone se sont propagées dans la nuit de jeudi à vendredi en Guyane. Un fonctionnaire territorial de 50 ans est décédé cité Stanislas, à Cayenne, victime d’une balle perdue tirée par les émeutiers, selon les autorités. Même si plusieurs habitants du quartier affirment à notre partenaire Guyaweb que le coup de feu provenait des forces de l’ordre.
Une commission d’enquête de l’Assemblée nationale tente de faire la lumière sur les écarts de prix entre la métropole et les territoires ultramarins. Au fil de ses auditions, elle a mis au jour un système de prédation dont personne ne veut assumer la responsabilité.
Prise en charge des victimes des essais nucléaires dans le Pacifique, épreuves de surf des Jeux olympiques, procédure contre la France pour crime contre l’humanité, chemin vers l’autodétermination : entretien avec Moetai Brotherson, nouveau président indépendantiste de la Polynésie française.
Un malade de la tuberculose en rupture de traitement, un autre, séropositif, placé en rétention en vue de son expulsion, des membres du corps médical contraints de faire de la « résistance » pour soigner des patients… La situation sanitaire ne cesse d’empirer sur l’île.
Depuis 2019, évacuations et démolitions de quartiers de fortune se succèdent à Cayenne et alentour, sans planification générale. Selon les estimations de Guyaweb, cette politique a touché au moins 3 000 personnes, dont un nombre conséquent de mineur·es.
Le 22 mai, Madi, ouvrier de 47 ans contraint de participer à la démolition de son propre quartier, s’est effondré. Son décès raconte, à lui seul, combien l’opération lancée à Mayotte par le ministre de l’intérieur est une machine à broyer des vies.
Alors que le vaste projet de décasage et d’expulsions massives vers les Comores s’est accéléré ce lundi matin, parole au monde judiciaire de l’île, qui raconte ses craintes et dit combien il se sent « délaissé ».
De Jacaranda à Dzoumogné, en passant par le centre hospitalier de Mayotte, des habitantes de l’île bloquent plusieurs points d’accès aux soins pour protester contre le bras de fer imposé par les Comores, qui refusent de reprendre leurs ressortissants expulsables dans le cadre de l’opération voulue par Gérald Darmanin.
Une trentaine d’habitants de Mayotte ont reçu une notification de la préfecture les informant que leur carte de séjour leur serait retirée. Ces derniers ont tous un point commun : avoir utilisé la domiciliation d’un seul et même homme, qui a voulu aider les personnes sans adresse vivant dans un bidonville.
Dans l’archipel, le dialogue social n’existe pas, ou presque. Les grèves dures demeurent un moyen d’action fréquemment utilisé par les syndicats pour faire respecter le Code du travail, loin d’être toujours appliqué par les employeurs. Mais cette culture du conflit se nourrit aussi du poids de l’histoire.
Le jeune homme de 17 ans affirme ne pas avoir participé aux affrontements entre jeunes et police à Doujani, dans la banlieue sud de Mamoudzou, jeudi 27 avril. Il a reçu une balle dans le mollet et a depuis été placé sous contrôle judiciaire. Il s’exprime pour la première fois auprès de Mediapart.
Que s’est-il passé dans ce village situé au sud de Mamoudzou, où des groupes de jeunes ont affronté policiers et gendarmes durant trois jours, avant même que l’opération « Wuambushu » ne débute ? Selon nos informations, des habitants ont été gazés la veille de l’Aïd, déclenchant les hostilités qui ont suivi.
Arrivés en tête du second tour des élections territoriales à Tahiti dimanche, les indépendantistes du Tavini huiraatira entendent remédier aux inégalités criantes dans les cinq archipels, sans perdre de vue leurs objectifs d’indépendance de la France à très long terme.
Elle était attendue par les uns, redoutée par les autres. En une semaine, l’opération « Wuambushu » a essuyé plusieurs revers et surtout attisé les tensions avec la population.